Revue de presse
Pour LE PHARE, le retour du RCD au sein des institutions de la transition est, à coup sûr, une victoire de la diplomatie sud-africaine. Le journal estime que c'est ''grâce aux bons offices du Président Thabo Mbeki que le RCD a fini par lever la mesure de suspension de sa participation aux institutions de la République''. Le quotidien tire ''un coup de chapeau au Président Mbeki qui a mis tout son poids et celui de son pays dans la balance, en permettant aux frères fâchés de revenir aux bons sentiments pour redynamiser cette transition en vue de la tenue des élections libres, transparentes et démocratiques dans les délais impartis''. LE PHARE évoque, en outre, la satisfaction du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, William Swing, qui a ''salué la visite du Président sud-africain, Thabo Mbeki, et ses efforts pour la sauvegarde de la Transition en RDC''.
L'OBSERVATEUR accueille sans surprise la décision du RCD de reprendre sa place au sein des institutions. Le quotidien estime qu'il ne pouvait en être autrement, car '' il est établi que la position ferme du chef de l'Etat face aux élucubrations du président du RCD, la position également ferme du Président sud-africain, Thabo Mbeki, ainsi que les pressions de la communauté tant nationale qu'internationale ont fait que le RCD ne pouvait marcher à contre-courant de la Transition''. De plus, le journal note que ''du fait qu'il avait pris seul la décision remise en cause aujourd'hui de retirer le parti du processus de transition, Azarais Ruberwa sort de cette crise totalement affaibli''.
Maintenant que le RCD a repris sa place au sein des institutions de la transition, que le débat intra institutionnel commence !, clame LE POTENTIEL. En effet, estime ce quotidien, ''il est loisible désormais que toutes les composantes examinent sans complaisance la marche de la transition au niveau de chaque institution et arrivent à établir un nouveau chronogramme harmonisé''. Pour ce journal, l'occasion est tout indiquée pour ''faire cette évaluation réclamée par le RCD, et souhaitée finalement par tous, mais dont l'exigence par le parti de Ruberwa a été condamnée non sur le fond, mais plutôt sur la forme''.
A en croire LA REFERENCE PLUS, le ''forcing politique du RCD commence à donner ses fruits'', étant donné que la première réunion du Conseil supérieur de la défense est annoncé pour cette semaine. Le journal rapporte qu'une nouvelle feuille de route concertée de la transition sera publiée dans les prochains jours. '' D'autres mesures urgentes sont attendues dans le domaine de la formation de l'armée, des services de sécurité, des médias de la haine''', indique le quotidien.
Avant de quitter la RDC, à l'issue de sa visite de travail, le chef de l'Etat sud-africain aurait donné une leçon de démocratie '' aux torpilleurs de la transition'', rapporte L'AVENIR, expliquant que le Président sud-africain ''n'a pas mâché ses mots en déclarant que personne n'est plus important que les autres ou encore moins important que d'autres''.
Sur un autre registre, LA TEMPETE DES TROPIQUES annonce le démarrage, le 1er septembre dernier, du programme de désarmement et réinsertion communautaire (DRC) des combattants des groupes armés de l'Ituri. Citant Mme Patricia Tome, Directrice de la division de l'Information publique de la Monuc, le journal précise que cette opération concerne environ 15.000 combattants dont 6.000 enfants associés aux groupes armés.
La Monuc a par ailleurs annoncé la reprise, le 26 août 2004, du procès sur le massacre d'Ankoro, au Nord Katanga, entre le 8 et le 18 novembre 2002, indique LE POTENTIEL. ''Interrompu il y a 16 mois, ce procès est rouvert par la Haute cour militaire du Katanga à Lubumbashi, pour juger 22 personnes, militaires des FAC et Maï-Maï accusés de violations des droits de l'Homme et crimes contre l'humanité'', rapporte le quotidien.
LE PALMARES évoque, pour sa part, une tentative de coup d'Etat imputée aux Maï-Maï, le mardi 24 août dernier. Le quotidien révèle que des investigations se poursuivent discrètement, et que la semaine dernière, les services de sécurité militaire ont procédé, ''sans tambour ni trompette'', à l'arrestation de plus de 25 personnes mises en cause dans cette affaire.