Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus à Kinshasa ce mercredi 1er septembre 2004 dressent, dans leur majorité, le bilan du séjour du Président sud-africain, Thabo Mbeki, en République Démocratique du Congo.
Sous le titre : Tous d'accord pour sauver la Transition, LE PHARE rapporte une déclaration du Président sud-africain qui, au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue congolais, Joseph Kabila, dit avoir constaté ''qu'aucun de ses interlocuteurs consultés durant son séjour à Kinshasa n'a pas manifesté l'intention de voir la Transition s'arrêter''. Ainsi, tous les acteurs de la Transition ont souhaité que le processus se poursuive jusqu'à son terme, à savoir l'organisation des élections libres, démocratiques et transparentes, précise le quotidien. Ce constat emmène le journal à estimer que '' les coulisses ont sans doute permis de régler nombre de divergences et que dans un avenir proche, il est permis de croire à la relance de la Transition qui a pris un petit coup du fait du retrait momentané de certains animateurs du Rassemblement Congolais pour la Démocratie''.

LA TEMPETE DES TROPIQUES, qui parle également des retombées de la visite de Thabo Mbeki, annonce que l'Afrique du Sud a promis de soutenir la Commission électorale indépendante, institution chargée de préparer l'organisation des élections indépendantes, libres et transparentes à l'issue de la transition. De plus, six accords ayant trait notamment à la santé, au commerce et à l'enseignement ont été signés entre la RDC et l'Afrique du Sud. Faisant un parallèle avec la situation politique d e l'heure, le quotidien estime que ''M. Thabo Mbeki ne pouvait pas prendre le risque d'engager son pays et les différents industriels sud-africains dans une aventure sans issue'', s'il n'avait pas réussi à ''trouver un terrain d'entente avec les acteurs politiques de la transition'', car '' les accords commerciaux qu'il a signés n'avaient pas de sens si le terrain politique n'avait pas été défriché''.

Après les entretiens du Vice-président Azarias Ruberwa avec le Président Thabo Mbeki, le RCD va-t-il revenir au sein des institutions de la Transition ', s'interroge LA REFERENCE PLUS. A cette question, indique le quotidien, le président national du RCD a déclaré que son parti se réunit ce mercredi 1er septembre afin de ''donner sa décision finale sur le maintien ou la levée de la mesure de suspension dans la participation au sein des institutions''. Le journal fait par ailleurs état d'un incident survenu au cours de la clôture des travaux de la Commission mixte RDC-Afrique du Sud. A en croire ce quotidien, Me Azarias Ruberwa aurait ''indisposé'' le Président sud-africain, pour s'être fait attendre pendant des heures, à la cérémonie de clôture de la grande commission mixte. ''Le suspens a duré plus de quatre heures au point où la séance a du être levée à 13 heures pour permettre au numéro un sud africain de descendre en personne chez Ruberwa en vue de le supplier'', écrit le quotidien.

La présence du président du RCD à la réunion de la Commission mixte RDC- Afrique du Sud, fait dire au journal LE POTENTIEL que Ruberwa a un pied dedans, un pied dehors (au sein des institutions de la transition). Selon ce quotidien, à la question de savoir si en rejoignant ses collègues de l'espace présidentiel aux travaux de la Commission mixte le Vice-président Azarias Ruberwa a mis un terme à la trêve décidée par lui et certains membres du RCD, ''le Président sud-africain s'est refusé à tout commentaire'', alors que le Président congolais, Joseph Kabila, a déclaré, pour sa part, que la mesure de suspension du RCD aux institutions de la transition appartenait désormais au passé. ''Tout le monde devait à présent regarder vers l'avenir et travailler 24 heures sur 24 pour le bien du peuple congolais'', a-t-il ajouté.

Pour sa part, L'AVENIR revient sur l'évaluation de la transition telle qu'exigée par le RCD, et fait état de l'existence d'une feuille de route du Vice-président Ruberwa, par laquelle le président du RCD proposerait que le schéma 1+4 soit supprimé, au profit d'une formule qui maintiendrait le Président Joseph Kabila en place. Selon cette formule, précise le quotidien, ''Etienne Tshisekedi serait Premier ministre, Ruberwa deviendrait Vice-premier ministre en charge de la Défense et Jean-Pierre Bemba ministre d'Etat chargé de l'Economie, tandis que Yerodia et Z'Ahidi seraient simplement ignorés''.

Par ailleurs, LE PHARE annonce que le premier rapport de l'ONU sur la situation au Burundi, après le massacre de Gatumba, vient d'être publié. Selon le quotidien, les premiers éléments de ce rapport montrent que ''le massacre du camp de Gatumba, soigneusement planifié et exécuté, pourrait avoir été perpétré par les FNL, mais également, selon certains témoins, par des Maï-Maï congolais et des FDLR''. Le rapport précise que ''les attaquants ont fait usage d'armes automatiques et de grenades incendiaires''. De plus, ''les réfugiés Banyamulenge ont été spécifiquement pris pour cibles, ceux appartenant à d'autres groupes ethniques de même que les Burundais rapatriés n'ayant pas été visés'', ajoute le quotidien.