Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Suite à la décision du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) de se retirer des institutions de la Transition, plusieurs réactions, dont celle du Comité Internationale d'Accompagnement de la Transition (CIAT), sont enregistrées, comme l'indiquent les commentaires des journaux kinois de ce mercredi 25 août 2004.
Sous le titre : Le CIAT condamne Ruberwa, LE POTENTIEL se fait l'écho d'un communiqué dans lequel le Comité international d'accompagnement de la Transition, enjoint les frondeurs du Rassemblement Congolais pour la Démocratie à ''reprendre leurs places respectives à Kinshasa''. Mieux, note le quotidien, le CIAT souligne et affirme ''qu'il n'existe pas d'alternative viable au processus de transition, tel qu'entériné par l'Accord global et inclusif et par la Constitution''. Le journal rapporte également la réaction de la France, qui, à travers le porte-parole du Quai d'Orsay, a appelé hier ''l'ensemble des parties congolaises à aller de l'avant afin de sauvegarder la période de transition ainsi que les progrès réalisés depuis plus d'un an''.

La situation créée par le retrait du RCD des institutions de la transition a été au centre de la séance extraordinaire du Conseil des ministres du mardi 24 août dernier. Au terme de cette réunion, indique LA TEMPETE DESTROPIQUES, le chef de l'Etat a stigmatisé trois préoccupations, à savoir ''qu'il ne peut être question de renégocier l'Accord global et inclusif qui préside aux destinées de la Transition. Il a ensuite ''instruit les ministres de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice de prendre des mesures utiles pour sécuriser la population et faire en sorte qu'aucun dérapage ne soit possible''. Le Président de la République a en outre recommandé ''qu'au niveau des formations politiques, les discours incendiaires soient bannis à tout prix car la transition cheminera inexorablement jusqu'à son terme''.

Evoquant l'évaluation de la transition telle que proposée par le Vice-président Azarias Ruberwa, L'OBSERVATEUR confirme que le Chef de l'Etat rejette toute renégociation de l'Accord global et inclusif. Le journal note qu'il y a quelques temps, le Président de la République avait reçu les signataires de l'Accord global et inclusif pour une évaluation et une relecture de cet accord. ''A l'unanimité, tous les membres du gouvernement ainsi que les acteurs politiques et sociaux avaient souligné l'inopportunité de la démarche'', rappelle le quotidien.

Toujours au regard du retrait du RCD des institutions de la Transition, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a rendu publique une déclaration dans laquelle il demande ''au Vice-président Azarias Ruberwa , aux 8 députés RCD qui se trouvent à Goma de regagner Kinshasa afin de poursuivre la transition et résoudre ensemble les problèmes qui se posent au sein des institutions de la République''. C'est ce que rapporte LE PHARE, soulignant que pour le PPRD, '' toutes les questions relatives à la gestion du pays pendant cette période doivent se régler au sein des institutions de la République''. Ainsi, indique le quotidien, le PPRD dit ''non au parrainage pour résoudre les problèmes internes''. Le journal cite le Secrétaire général de ce parti, Vital Kamhere, qui estime que ''la RDC n'a plus besoin d'un préfet de discipline et doit montrer sa maturité dans la résolution de ses problèmes''.

Toutes ces réactions tant de la communauté internationale que nationale placent Ruberwa devant un feu rouge, qui augure de sa ''déchéance'', estime, sans autre précision, LE PALMARES.

Déjà, souligne, pour sa part, FORUM DES AS, Azarias Ruberwa fait l'objet d'un ''désaveu total'', tant de la part des Congolais qui ont exprimé leur ''ras-le-bol général'', que du côté des membres du RCD restés à Kinshasa, qui ont décidé d'ignorer le mot de boycott venu de Goma. D'ailleurs, poursuit le quotidien, au Conseil des ministres de mardi dernier, les ministres et vice-ministres du RCD qui ont répondu à l'appel du chef de l 'Etat, ''ont été accueillis par une pétarade d'applaudissements, pour mieux saluer leur patriotisme, leur courage, leur acte jugé héroïque''.

Cette division au sein du RCD fait dire au journal L'AVENIR que ''le Rassemblement Congolais pour la Démocratie devient un monstre à multiples têtes, tant les violons ne s'accordent plus entre les principaux animateurs''.

Analysant le processus de Transition suite au retrait du RCD, LA REFERENCE PLUS entrevoit quatre scénarios possibles d'ici au dernier trimestre 2004. ''Le tout premier consiste à faire revenir, grâce à la diplomatie sud-africaine, les membres radicaux du RCD au bercail de la transition congolais'' ; La deuxième hypothèse est de voir les ténors de la ligne dure du RCD obtenir ''une nouvelle mise en place dans le commandement de l'armée, notamment dans les zones orientales'' ; le troisième scénario, toujours selon le quotidien, '' est de voir le RCD privilégier le langage de la force en dépit du pavé diplomatique sud-africain'' et, enfin, la dernière option, '' très dangereuse pour la RDC'', consiste à '' radicaliser le mouvement de contestation 'au point où le RCD sera emmené à créer ''un nouvel Etat, déguisé en une sécession larvée''.

Par ailleurs, le même quotidien publie un entrevu avec le Numéro deux et porte-parole du FNL-Palipehutu, qui aurait ''confondu Me Ruberwa'', en reconnaissant que son mouvement avait bel et bien ''attaqué des positions militaires tenues par des militaires burundais qui ont fui vers le camp de Gatumba où ils espéraient trouver du renfort''. Pour cela, a-t-il ajouté, ''ils n'avaient pas eu besoin de l'aide des Maï-Maï'' .