Revue de presse
L'OBSERVATEUR souligne, pour sa part, que pour Me Ruberwa, ''les évènements actuels, notamment le massacre des réfugiés congolais au camp de Gatumba, la tension actuelle dans l'Est du pays montrent bel et bien la nécessité d'observer une pause durant la transition''.
Pour L'AVENIR, cette décision du RCD ''est l'aboutissement logique d'un processus visant à arrêter cette transition par de nombreuses provocations''. Selon le quotidien, ''après moult provocations pour obtenir l'arrêt du processus de transition en cours, Me Azarias Ruberwa est essoufflé''. Et pour cause ' ''Ses multiples provocations n'ont pas trouvé de répondant du côté de certaines personnes, notamment le Président Joseph Kabila'', indique le quotidien. Le journal considère la démarche de Ruberwa comme ''une man'uvre visant plusieurs objectifs'', notamment à ''brouiller les pistes de l'enquête internationale initiée pour faire la lumière sur les massacres de Gatumba''.
Tout en reconnaissant au Vice-président Ruberwa le droit de revendiquer ses droits ou de s'opposer à tout ce que lui et son mouvement trouvent intolérable, LA TEMPETE DES TROPIQUES note cependant que le cadre utilisé par le Vice-président n'était pas approprié. ''Il y a plusieurs cadres indiqués où Ruberwa pouvait exposer ses plaintes et trouver des solutions, plutôt que prendre des décisions unilatéralement pour manifester son mécontentement'', estime le quotidien.
La suspension de la participation du RCD de la Transition n'a pas été favorablement accueillie par tous ses membres. LA REFERENCE PLUS rapporte qu'au terme d'une réunion pour débattre de la décision qualifiée de ''grave'', des ministres, vice-ministres, députés, sénateurs et autres hauts cadres du RCD, restés à Kinshasa ''ont décidé d'ignorer purement et simplement la décision du Vice-président Ruberwa''. Ces personnalités, indique le quotidien, ''refusent de porter la responsabilité de bloquer la marche de la transition pour des motivations obscures''. Ils estiment que ''le groupe qui s'est réuni dans le chef-lieu du Nord Kivu n'a pas compétence de prendre une aussi grave décision qui relève du ressort et de la compétence du Congrès du parti''.
Dans un article intitulé le RCD vole définitivement en éclats, LE PALMARES livre une déclaration des membres du RCD restés à Kinshasa, dans laquelle ils ''décident de poursuivre leur participation dans toutes les institutions de la Transition''. La déclaration porte notamment les signatures de 11 personnalités, parmi lesquelles Crispin Kabasele Tshimanga, Secrétaire général adjoint du RCD, le sénateur Emile Ilunga, premier vice-président du bureau du Sénat, le ministre de la Défense Jean-pierre Ondekane, le ministre de l'Economie Emile Ngoy Kasongo et le ministre de l'Education supérieure et universitaire Joseph Mudumbi.
FORUM DES AS parle des retombées de la décision du RCD avec une pointe d'humour, en titrant : Ondekane, Lola Kisanga, Lauent Batumona' contraints au chômage. Le journal explique que cette suspension ''soumet plusieurs dirigeants politiques du RCD à embrasser le chômage''. Il cite en exemple le ministre de la Défense, Jean-Pierre Ondekane ''qui vient à peine d'être propulsé au rang de Général Major et qui sera contraint de rester à domicile et de laisser son poste vacant''.
En décrochant des institutions de la Transition, ''le RCD apporte le péril en la demeure'', estime LE POTENTIEL qui en appelle à une ''mobilisation générale dans le but de défendre la patrie''. Il est impérieux, écrit le quotidien, ''de créer une union sacrée de toutes les sensibilités du pays pour contrer ce genre d'initiatives, qu'elles viennent de Ruberwa ou du Rwanda''. Dans cet élan de mobilisation générale, le quotidien invite ''le Conseil de Sécurité des Nations Unies, l'Union européenne, l'Union africaine, la SADC et le CIAT à accompagner la volonté des Congolais de disposer d'un pays pacifié''.
C'est dans ce contexte que le même quotidien annonce l'arrivée à Kinshasa, le 30 août prochain, du Président sud-africain, Thabo Mbeki, dans le cadre d'une visite de travail.