Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Le Vice-président de la République en charge de la Commission sociale et culturelle, Arthur Z'Ahadi Ngoma, aurait échappé à un attentat à Kinshasa, tandis que le Vice-président de la République en charge de la Commission Politique, Défense et Sécurité, Azarias Ruberwa, exigerait le départ du général Mbuja Mabe de Bukavu. C'est ce qui ressort des principaux titres des journaux parus à Kinshasa ce lundi 23 août 2004.
Arthur Z'Ahidi Ngoma échappe à la mort !, titre FORUM DES AS, indiquant que le samedi 21 août dernier, ''son cortège a été la cible d'une roquette à quelques encablures de l'aéroport de Ndjili''. Citant un communiqué officiel du cabinet du Vice-président, le quotidien précise que ''le projectile est passé juste au-dessus de la voiture officielle à bord de laquelle se trouvait Z'Ahidi Ngoma''. Qui a tiré cette roquette, qui en veut au Vice-président Z'Ahidi au point de chercher à attenter à sa vie ' s'interroge le quotidien, ajoutant qu'une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de ''cette tentative d'attentat''.

LA TEMPETE DES TROPIQUES, qui aborde le même sujet, parle d'une série de malheurs sur Arthur Z'Ahidi. Selon ce journal, bien avant cet attentat, un communiqué émanant du cabinet du Vice-président Z'Ahidi Ngoma, le 20 août ''avait informé l'opinion des faits mettant en danger la sécurité même du Vice-président''. Cette insécurité serait liée à une querelle foncière au c'ur de laquelle se trouverait le Vice-président Z'Ahidi Ngoma. LE POTENTIEL évoque un ''scandale foncier'' qui a pour origine la tentative d'occupation d'une concession d'Utexafrica (Usine des Textiles d'Afrique). Dans cette affaire, souligne le journal ''le Vice-président de la République risque d'être accusé de concussion et d'abus de pouvoir''. L 'OBSERVATEUR estime, pour sa part, que ''le Vice-président est victime de sa bonne foi qui lui fait souvent croire que les gens en face de lui sont et pensent comme lui', il est victime de sa naïveté'victime aussi des mafieux qui, pour entrer dans des faveurs, n'hésitent pas à vendre n'importe qui, fut-il Z'Ahidi Ngoma''.

Par ailleurs, le Vice-président de la République Azarias Ruberwa anime une conférence de presse aujourd'hui à Goma, annonce LA REFERENCE PLUS, qui croit savoir que Me Ruberwa s'expliquera sur ''ses différentes déclarations, notamment en rapport avec la demande qu'il a formulée en vue de l'évaluation de la transition, le massacre de Gatumba, le deuil qu'il a décrété à Goma'''. A en croire ce quotidien, le Vice-président pourrait, au cours de ce point de presse, annoncer quatre conditions qu'il poserait avant son retour à Kinshasa. '' Ces conditions concernent notamment le départ du général Mbudja Mabe de Bukavu, la diminution de la concentration des troupes loyalistes à l'Est du pays, l'intégration effective de l'armée, la restructuration des Services de Sécurité, du Portefeuille de l'Etat et de la Diplomatie''. LA REFERENCE PLUS note que toutes ces conditions, ''visiblement inacceptables, pourraient donner à Ruberwa et compagnie le prétexte nécessaire pour claquer la porte des institutions de la Transition''.

C'est dans ce contexte que L'AVENIR annonce que Ruberwa fait son coup d'Etat institutionnel aujourd'hui. Il devrait, d'après ce journal, confirmer ''l'arrêt du processus de transition en cours dans le pays''. Dans cette démarche, indique le quotidien, Me Ruberwa aurait le soutien de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Le journal revient également sur l'information selon laquelle Azarias Ruberwa aurait interdit au général Laurent Nkunda d'entrer dans la ville de Goma. Tout en rappelant que cette position rejoint celle du Gouvernement de Transition, le quotidien, estime toutefois qu'elle est ''ambiguë'' et ''destinée à la consommation extérieure''. Le journal évoque en outre une chasse à l'homme à Goma, à travers ''une opération d'épuration destinée à venger le massacre de Gatumba''. Selon le quotidien, le président provincial du PPRD, visé par cette opération, aurait cherché à se mettre à l'abri dans les locaux de la Monuc , ''mais il n'a pas été accepté de ce côté''.

Dans un autre registre, LE POTENTIEL publie des extraits du troisième rapport spécial du Secrétaire Général des Nations Unies sur la situation en République Démocratique du Congo, dans lequel, ce dernier, ''tire les leçons du passé sur la Monuc et recommande de porter l'effectif autorisé de la Mission de l'ONU à 23.900 personnes''. Le journal décrit le schéma du déploiement de ces troupes dans les zones sensibles du pays, notamment 150 soldats supplémentaires en Ituri (dont l'effectif actuel est de 4700 hommes), 6.650 militaires pour la brigade des Kivu, 3.500 pour le Katanga et le Kasaï, ainsi que 2.800 soldats pour KInshasa.