Revue de presse

23 fév 2009

Revue de presse

Les journaux kinois de ce vendredi 20 août 2004 consacrent une nouvelle fois leurs commentaires aux réactions du Vice-président Azarias Ruberwa suite au massacre des réfugiés congolais au camp de Gatumba au Burundi.
L?AVENIR revient sur les déclarations du Vice-président Azarias Ruberwa, et rappelle que sans la moindre enquête, ce dernier est monté au créneau pour ?? accuser les Congolais d?avoir attaqué les réfugiés Banyamulenge au Burundi??. Mais encore, ajoute le quotidien, ??il a pris l?initiative de demander la suspension de la transition??. Le journal estime qu?en agissant ainsi, le Vice-président en charge de la Politique, Défense et Sécurité multiplie des initiatives ??maladroites et suicidaires?? qui le ??détruisent politiquement??.

Un autre reproche fait au Vice-président Ruberwa concerne sa décision unilatérale de décréter un deuil à Goma. LA REFERENCE PLUS rapporte à cet effet que Me Ruberwa exercerait de fortes pressions sur les sénateurs, députés, ministres et vice-ministres, ainsi que les membres du Rassemblement Congolais pour la Démocratie évoluant au sein des institutions d?appui à la démocratie, pour qu?ils ??descendent manu militari à Goma où est prévue, samedi 21 août, la levée du deuil??. Selon le quotidien, d?autres pressions proviendraient directement de Kigali au Rwanda où ??des amis aux anciens rebelles invitent instamment tous les délégués du RCD dans les institutions de la Transition à assister à cette cérémonie??. Face à cette insistance, le journal se demande ??s?il ne se prépare pas à Goma un scénario qui obligerait les membres du RCD de rester dans leur fief de la rébellion en attendant d?obtenir la pause de la transition qu?ils revendiquent sous prétexte d?évaluer le processus de transition??.

Sous le titre le PPRD monte au créneau, L?OBSERVATEUR, relaie la réaction du parti présidentiel, suite aux dramatiques évènements de Gatumba. Au cours d?une conférence de presse tenue jeudi à Kinshasa, le Secrétaire général du PPRD, Vital Kamhere, a ?? exprimé l?indignation et le ras-le-bol du peuple congolais face aux dramatiques incidents de Gatumba???, indique le quotidien, ajoutant que Vital Kamhere a également condamné l?organisation par un seul individu d?un deuil national local et a fustigé ??les interventions médiatiques de certains politiciens tendant à relayer les thèses du Rwanda et du Burundi qui présentent le peuple congolais comme un peuple génocidaire??. Pour Vital Kamhere, explique le journal, ?? seul le cheminement vers un Etat de droit garantira aux uns et aux autres les conditions d?une paix durable dans la région des Grands Lacs??. Il a également invité le Conseil de Sécurité des Nations Unies ??à renforcer le mandat de la Monuc selon le v?u du Secrétaire Général, Kofi Annan, et à prendre les dispositions utiles pour concrétiser l?idée d?un rideau de sécurité aux frontières de la RDC avec le Rwanda et le Burundi??.

Soucieux du processus de transition en RDC dont il est l?un des artisans, le Président sud-africain, Thabo Mbeki aurait intimé l?ordre à Azarias Ruberwa de s?abstenir de toute déclaration publique, à en croire LE PALMARES. Ce quotidien révèle que Thabo Mbeki n?aurait pas apprécié les prestations d?Azarias sur le sort à réserver au tandem des mutins Nkunda et Mutebutsi. Selon le journal, le Président sud-africain a été davantage ulcéré par les propos tenus par Ruberwa lors des obsèques des 160 Banyamulenge, selon lesquels il faut une pause avant de poursuivre le processus de transition. Ainsi, indique le journal, ??Ruberwa a été sommé par le Président sud-africain de la boucler??, d?où, explique le quotidien, l?ordre donné d?annuler purement et simplement la conférence de presse de Me Ruberwa prévue pour le mercredi dernier.

LE POTENTIEL qui estime que la RDC n?est ni le Porche Orient, ni le Kosovo, continue à s?interroger sur l?objectif réel poursuivi dans le massacre de Gatumba. La principale question, indique le quotidien, est celle de savoir à qui profite le crime. Pour le journal, ??tout laisse croire maintenant qu?un piège est tendu afin de faire admettre la persécution des minorités congolaises installées à l?Est de la RDC??. Il en veut pour preuve cette volonté de ??donner l?impression d?être persécuté pour prendre la communauté internationale à témoin??. Le quotidien ne s?explique pas autrement ??cet acharnement de la part des extrémistes à vouloir transformer la région des Grands Lacs en un second Proche Orient ou Kosovo??.

Le même journal rapporte, par ailleurs, que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a discuté de la situation dans les Grands Lacs hier. Le quotidien, qui n?est pas en mesure de donner les résultats de cette réunion, rappelle toutefois que ce conclave avait été organisé à la demande du chef des Opérations de maintien de la paix de l?ONU, Jean-Marie Guéhenno, qui présenté un rapport devant le Conseil de Sécurité de l?ONU, suite aux craintes d?explosion des violences dans la région des Grands Lacs après le massacre de Gatumba.