Revue de presse
Parlant du Vice-président Ruberwa, L'AVENIR avertit que ''l'homme n'a pas encore fini de nous en faire voir de toutes les couleurs''. Ce quotidien trouve ''curieux'' qu'après avoir assisté aux obsèques de Gatumba, le Vice-président se soit installé à Goma, ''dans la résidence qu'il occupait pendant la rébellion''. Le quotidien estime que cela ne peut que susciter des interrogations surtout que Ruberwa, dans son mot prononcé au Burundi, a appelé à l'arrêt de la transition politique afin de faire le point.
Entre-temps, ''le Burundi et le Rwanda ont menacé d'intervenir en RDC, à la suite du massacre de 160 Congolais perpétrés au Burundi par des assaillants venus probablement de la RDC'', rapporte LA REFERENCE PLUS. Citant une dépêche de l'AFP, le quotidien se fait l'écho d 'une déclaration du Chef d'état-major général de l'armée burundaise qui n'exclut pas ''une offensive vers la RDC, visant à faire respecter les frontières de notre pays''. Le journal rappelle que le Président rwandais, Paul Kagame, avait fait des déclarations dans le même sens que le Burundi, affirmant que son pays ne pouvait pas ''rester les bras croisés'' après cette tuerie et critiquant ''l'impuissance de l'ONU déployée au Burundi et en RDC''.
Abondant dans le même sens, LA TEMPETE DES TROPIQUES note que la déclaration de guerre du Rwanda et du Burundi prépare ''la reconquête du Kivu par les Hima-Tutsi''. Selon le journal, ces derniers, prétextant l'incapacité de la communauté internationale de prévenir et d'empêcher un génocide qui se prépare contre les Tutsi dans la région des Grands Lacs, menacent d'intervenir militairement là où les Tutsi sont menacés. '' Toutes ces déclarations et tous ces signes laissent entrevoir une volonté ferme de l'élite politico-militaire de cette minorité nilotique de reconquérir militairement une partie de la province congolaise du Nord-Kivu et du Sud-Kivu'pour l'annexer au Rwanda'', écrit le quotidien.
Par ailleurs, LE POTENTIEL fait état d'un communiqué de presse signé par Laurent Nkunda, qui vient ''exacerber les tensions''. Le journal publie un extrait de ce document, dans le lequel Laurent Nkunda, faisant l'évaluation des évènements survenus à Gatumba, déclare en substance : '' J'en tire la conclusion éminemment logique selon laquelle le magistrat suprême de notre pays est le vrai commanditaire de l'opération'. En conséquence, je n'ai plus rien de commun avec un pouvoir qui se conduit en bourreau de son propre peuple. Ainsi, ma résolution est prise : les jours prochains, je démarrerai le processus de me mettre en position d'accorder mes actes à ma parole, c'est-à-dire à faire en sorte que, par tous les moyens, ce pouvoir débarrasse le plancher'''. Le quotidien se demande que va faire la Communauté internationale, notamment l'Organisation des Nations Unies, l'Union Africaine, l'Union Européenne, Washington, Paris, Bruxelles, ''maintenant que la 3ème guerre est annoncée''.
Le massacre des réfugiés congolais a suscité plusieurs réactions. LA TEMPETE DES TROPIQUES publie la déclaration du Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique qui ''condamne de la manière la plus véhémente l'attaque qui a eu lieu contre le camp de réfugiés de Gatumba''. Le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique affirme qu'il soutient résolument l'initiative du Conseil de Sécurité des Nations Unies d'enquêter diligemment sur le massacre et demande aux autorités du Burundi et de la RDC de coopérer à l'identification des commanditaires afin qu'ils soient traduits en justice.
C'est dans ce contexte que Kofi Annan propose de doubler les effectifs des casques bleus en RDC, indique L'OBSERVATEUR qui fait ainsi allusion au rapport présenté au Conseil de Sécurité par le Secrétaire Général des Nations Unies, le 16 août dernier. Kofi Annan propose que le nombre des casques bleus passe à 23.900 militaires contre 10.300 actuellement, précise le quotidien. ''Selon le plan proposé, 150 hommes supplémentaires seraient envoyés en Ituri et 3550 au Nord et sud Kivu' ainsi que 3500 au Katanga. Un bataillon de réserve de 950 hommes et un état-major seraient également installés dans l'Est du pays, tandis qu'une force de réserve de 2550 militaires doit être basée à Kinshasa'', indique le quotidien