Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

La reprise des combats en Ituri, la mise en place annoncée d'un mécanisme de vérification RDC-Rwanda, constituent les principaux sujets développés par les journaux Kinois de ce jeudi 8 juillet 2004.
Des informations en provenance de l'Ituri font état de la reprise des affrontements à Djegu, à 35 Km de Bunia, rapporte La Référence Plus, précisant que ces combats opposent les miliciens des Forces armées du peuple congolais (FAPC) à ceux du Front des nationalistes intégrationnistes (FNI). Le bilan de ces affrontements qui ont duré une semaine, serait de 19 morts, selon ce quotidien. Citant la directrice de l'Information publique de la Monuc, Mme Patricia Tome, le journal indique ''qu'une importante partie de la population a dû fuir Djegu pour se réfugier dans les villages environnants, spécialement à Mahagi où la Monuc est présente avec une compagnie des casques bleus népalais''.

L'Observateur note qu'un calme précaire est revenu après le cessez-le-feu signé par les chefs des deux milices, sous l'égide de la Monuc qui, du reste, ''a du mal à s'expliquer ce regain de tension en Ituri après l'acte d'engagement signé par les différents belligérants à Kinshasa au mois de mai dernier''. Le journal s'interroge, dès lors, sur la finalité de ces affrontements ''qui s'inscrivent à contre-courant du processus de paix en cours''.

Les lampions se sont éteints hier sur le troisième sommet de l'Union Africaine (UA) qui s'est tenu à Addis-Ababa du 6 au 8 juillet 2004, annonce Le Potentiel. Le journal rappelle que la question congolaise figurait parmi les points à l'ordre du jour de ce sommet, notamment ''les sempiternelles accusations que la RDC et le Rwanda se renvoient à la figure comme dans un jeu de ping-pong''. A l'issue du sommet d'Addis-Abeba, l'UA a officiellement décidé de la mise en place d'une mission de vérification aux frontières entre les deux pays, indique ce journal qui explique que ''cette mission, que l'on peut, à juste titre, qualifier de mission de vérité, permettra, au final, d'établir la réalité des faits et de permettre, par voie de conséquence, de recréer la confiance entre les deux pays voisins''.

Abordant la même question, Le Phare annonce que La Monuc réfléchit déjà sur le mécanisme de vérification RDC-Rwanda. En effet, rapporte le quotidien, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la RDC, William Swing, a présidé mercredi à la Monuc, ''la première réunion chargée d'étudier les termes de référence ou le mandat du mécanisme de vérification entre la RDC et le Rwanda'', tel qu'il a été décidé à Addis-Abeba. Le journal rappelle que ce mécanisme de vérification a été mis sur pied pour apaiser les tensions actuelles entre les deux pays.

Citant le Secrétaire Général adjoint de l'ONU, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, L'Avenir précise que l'ensemble des mesures prises à Addis-Abeba incluent notamment la mise en place des mécanismes de contrôle aux frontières, la vérification de la présence des troupes étrangères en RDC, la tenue des réunions régulières et des rencontres périodiques des dirigeants etc. Pour ce quotidien, ''toutes ces mesures permettront de sécuriser la RDC et ses voisins. Elles mettront également fin aux accusations sur le prétendu soutien de la RDC aux Interahamwe et autres forces rebelles qui déstabilisent certains pays d'Afrique centrale''.

La fin du troisième sommet de l'UA marque également le changement de la présidence tournante qui vient de passer aux mains du nigérian Olusegun Obasanjo, qui succède ainsi au mozambicain Joaquim Chissano. Déjà, les Congolais attendent Obasanjo au tournant, à en croire L'Avenir. Ce quotidien estime que ''le Nigeria ayant bâti sa réputation dans la médiation lors des conflits armés' son président devra mettre cette expérience dans la balance pour tempérer les ardeurs belliqueuses de Kigali sur la RDC''. C'est seulement de cette façon, écrit ce journal, qu'il saura tirer son épingle du jeu et réussir son mandat, en ce qui concerne la RDC.

Par ailleurs, La Tempête des Tropiques rapporte que près d'un mois après la mutinerie de Bukavu, des hommes de Laurent Nkunda sont aux arrêts. Le journal précise que plusieurs officiers de la huitième région militaire qui ont collaboré avec le général Laurent Nkunda dans la prise de Bukavu le 2 juin 2004 sont actuellement poursuivis par leurs supérieurs hiérarchiques restés fidèles à l'armée régulière. Dans ce cadre, ''une dizaine d'autres officiers impliqués dans l'entreprise de Nkunda avaient été arrêtés'', indique le journal.

C'est dans ce contexte que Le Potentiel annonce que la Monuc a lancé une enquête sur les allégations d'assassinats de soldats banyamulenge de l'armée gouvernementale par d'autres militaires également membres de l'armée nationale. Citant le porte-parole de l'ONU à New York, Stéphane Dujarric, le journal rapporte que ''la Monuc a décidé d'enquêter après avoir reçu des informations selon lesquelles plus d'une vingtaine de soldats banyamulenge, des Congolais d'origine Tutsi, auraient été assassinés dans l'Est du pays par d'autres membres de l'armée''.