Revue de presse
Face à cette situation, la RDC aurait menacé de se retirer de l'Union Africaine. Le Palmarès reprend à cet effet les propos du ministre Ghonda de la RDC, qui s'est indigné, sur les antennes de la BBC, du fait que ''quand nos populations de l'Est et même les Nations Unies parlaient de la présence des troupes étrangères en RDC, l'Union Africaine quant à elle niait la chose, sans avoir envoyé des hommes sur le terrain''. Il demande à l'UA de faire un ''rééquilibrage'' car, dit-il, ''si nous ne trouvons pas cet équilibre, il n'y a pas de raison de continuer''.
La prise de position du président de la Commission de l'Union Africaine qui a exempté le Rwanda de toute implication dans la crise de Bukavu fait dire au journal La Référence Plus que Joseph Kabila a été diabolisé à Addis-Abeba. Dès lors, souligne Le Palmarès, ''l'Union Africaine s'étant illustrée par une partialité inadmissible'', l'ONU prend le dossier en main. Le journal fait ainsi allusion au fait que ''Kofi Annan a personnellement présidé le mini sommet sur la crise entre la RDC et le Rwanda''.
Le mini sommet a décidé de la mise en place d'un mécanisme de vérification sur les sujets litigieux et des réunions régionales régulières pour tenter d'apaiser les tensions actuelles entre la RDC et le Rwanda, rapporte La Référence Plus. Selon le secrétaire général adjoint des Nations Unies, chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, cité par ce quotidien, ''il a été entendu que les Nations Unies, en liaison avec l'Union Africaine, proposeraient un mécanisme de vérification''. Il souligne que ''ces vérifications pourraient porter sur la présence des troupes rwandaises en RDC''. Elles doivent également porter sur ''les allégations de soutien aux ex-Far et Interahamwe'', a-t-il ajouté.
Selon Le Phare, ce mécanisme de vérification a été bien accueilli par la RDC qui y voit ainsi un moyen ''d'enlever au Rwanda tout prétexte justifiant sa présence au Congo''. Le quotidien rapporte les positions d'autres personnalités présentes à la réunion qui estiment que ce mécanisme ''s'avérait indispensable'' et demandent au Secrétaire Général des Nations Unies ''de renforcer les capacités de la Monuc afin de mettre fin à ce conflit''.
Entre-temps, L'Observateur signale de nouveaux affrontements entre groupes armés en Ituri. Citant une porte-parole de la Monuc en Ituri, le journal rapporte que ''des affrontements ont frappé les villages d'Avu, Rona, Ngote et Ndrele et Djegu' entre les Forces armées populaires du Congo (FAPC) et le Front des nationalistes intégrationnistes. Et pourtant, rappelle le quotidien, ''les seigneurs de guerre ituriens avaient signé en date du 14 mai 2004 un acte d'engagement mettant fin aux hostilités''. Le journal rapporte, cependant, qu'hier mardi 6 juillet 2004, une accalmie a été observée ''suite à un cessez-le-feu conclu entre les deux groupes sous les auspices de la Monuc''.
FORUM DES AS revient sur le remaniement annoncé du gouvernement de Transition et note que celui-ci ''se fait toujours attendre''. Dans cette perspective, le quotidien annonce un grand chambardement au PPRD et au MLC. Selon ce quotidien, ''Jean-Pierre Mbemba, patron incontesté du MLC' a l'intention de vouloir se débarrasser de ceux de ses ministres qui échappent à son contrôle'', tandis qu'au PPRD, ''des changements notables'' sont également attendus.
Au Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), L'Avenir fait état d'une ''tempête'' qui secoue ce mouvement, avec la décision du collège des fondateurs de ''chasser de cet ancien mouvement rebelle pro-rwandais trois députés jugés frondeurs'', à cause de ''leurs déclarations politiques condamnant leur chef de file, Azarias Ruberwa, soupçonné de faire double jeu et de manifester un laxisme surprenant face aux actes posés à Bukavu par le général Laurent Nkunda''.
Enfin, Le Potentiel évoque, pour sa part, un ultimatum des Evêques de la RDC qui appellent les Congolais à prendre leurs responsabilités ''dans la sauvegarde de la transition qui doit amener le peuple congolais à un Etat de droit'', et exigent ''que les élections libres, démocratiques et transparentes soient organisées avant le 30 juin 2005''.