Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les journaux parus ce vendredi 25 juin à Kinshasa consacrent leurs manchettes à la rencontre prévue aujourd'hui à Abuja au Nigeria, entre les présidents Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo et Paul Kagame du Rwanda.
Le président congolais Joseph Kabila et son homologue rwandais Paul Kagamé doivent se rencontrer aujourd'hui vendredi 25 juin à Abuja, sous les auspices du numéro un nigérian Olusengun Obasanjo, rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES. Le quotidien souligne que cette rencontre intervient dans un climat ''glacial'' entre la RDC et le Rwanda ''depuis l'insurrection du général Laurent Nkunda et du colonel Jules Mutebutsi dans l'Est de la RDC''. Le journal rappelle que dès les premiers instants de cette rébellion, le président Kabila avait dénoncé l'implication du Rwanda dans ces évènements. Mais, indique-il, ''Kigali avait démenti malgré les témoignages 'qui attestaient que les insurgés bénéficiaient de l'appui d'engins blindés rwandais''.

LA REFERENCE PLUS précise que ''c'est en sa qualité de président du Conseil pour la paix et la sécurité de l'Union Africaine que Obansanjo va tenter de trouver une solution durable aux différends entre Kinshasa et Kigali''. Ce mini sommet s'inscrit donc dans le cadre de la poursuite des efforts pour ramener une paix durable et la stabilité politique dans l'ensemble de l'Afrique, ajoute le quotidien, citant un communiqué du porte-parole du président Obasanjo.

Evoquant l'agenda de cette réunion, L'OBSERVATEUR annonce que celle-ci ''va tourner essentiellement sur les derniers affrontements au Sud Kivu ayant opposé l'armée de la RDC et les soldats dissidents appuyés par le Rwanda''.

Confirmant que la rencontre d'Abuja a comme objectif ''la décrispation des relations trop tendues entre les deux pays'', LE PALMARES souligne cependant que '' la tâche ne sera pas aussi aisée pour les hôtes nigérians qu'elle le paraît''. Le journal pense qu'il y aura ''des étincelles en l'air''. A en croire ce quotidien, le président rwandais Paul Kagamé avait affiché ses réticences, en demandant aux facilitateurs d'exiger des gages de bonne volonté de la part de la RDC, qui devait ''s'engager à utiliser les troupes déployées à l'Est pour désarmer les Interahamwe et les ex-Far et les renvoyer au Rwanda''. De plus, ajoute le journal, Paul Kagamé'tient à ce que Joseph Kabila retire publiquement les déclarations qu'il avait faites dans un message à la Nation, selon lesquelles le Rwanda avait agressé la RDC. LE PALMARES estime que cette demande rwandaise ''est un piège car elle a comme objectif d'opposer Joseph Kabila à son opinion intérieure''.

C'est dans ce contexte que FORUM DES AS évoque une messe noire contre la RDC à Kigali. A en croire ce quotidien, ''la RDC est à la veille d'une nouvelle tournure qui risque de bouleverser la donne géopoliticienne dans la sous région des grands 'Lacs''. Se fondant sur ''une correspondance qui circule sur Internet'', ce quotidien rapporte que Kigali, la capitale de la République du Rwanda, aurait reçu la visite ''inattendue et discrète'' d'une délégation américaine conduite par Mme Condolezza Rice. ''Cette délégation se serait entretenue à l'aéroport de Kanombe, pendant cinq heures, avec un groupe de Congolais, dont Laurent Nkunda'', indique le quotidien, notant que cette réunion avait pour objectif de ''créer un Etat pro rwandais à l'Est de la RDC''.

L'AVENIR revient, pour sa part, sur l 'ouverture d'une enquête par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les crimes commis en RDC. Il annonce à cet effet que 15 proches du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) sont dans le collimateur de la CPI. Citant des sources diplomatiques, le journal indique que ''dix députés du RCD et cinq collaborateurs du Vice-président Azarias Ruberwa pourront être interpellés par la CPI''. Le quotidien rapporte par ailleurs que les massacres de Mambassa (Ituri) commis par les soldats du MLC figurent également parmi les dossiers qui intéressent la CPI. Mais il invite à ''éviter les digressions avec les dossiers de Ankoro ou encore les accusations non fondées contre le général Mbuza Maba''.

Depuis une semaine, les travaux sont bloqués à l'Assemblée nationale, indique LE POTENTIEL. Le journal rappelle que les membres du Parlement ne s'accordent pas sur l'adoption de l'article 126 de la loi sur l'Armée, qui doit déterminer la taille de la Garde présidentielle. A ce sujet, deux camps ont vu le jour, note le quotidien, soulignant qu'il y a ''d'un côté les partisans de la création d'une division entière, soit 15.000 hommes pour le président de la République, et de l'autre, ceux qui plaident pour une brigade dont les effectifs n'excèdent guère 3500 soldats''. A l'issue d'un vote, par 169 voix contre 130, les députés avaient opté pour une garde présidentielle de la taille d'une brigade, rappelle le journal, soulignant que cela avait provoqué le retrait des députés de la mouvance présidentielle de l'hémicycle. Estimant que le blocage de l'Assemblée met la démocratie en danger, le quotidien en appelle ''à la rescousse du CIAT''.