Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

La plupart des journaux parus à Kinshasa ce jeudi 24 juin 2004 consacrent leurs titres à la déclaration du Conseil de Sécurité des Nations Unies dans laquelle l'organe décisionnel de l'ONU propose notamment de doter la MONUC d'une éventuelle capacité de réaction rapide. Ils évoquent également les résultats de l'enquête sur la tentative de putsch survenue dans la nuit du 27 au 28 mars 2004 à Kinshasa.
''La Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo va être dotée, dans les prochaines semaines, d'une force de réaction rapide, pour faire face à la poursuite des violences dans l'Est du pays'', rapporte LE POTENTIEL. Le quotidien cite le Président du Conseil de Sécurité, l'ambassadeur des Philippines Lauro Baja, qui a indiqué dans une déclaration que le Secrétaire Général est invité ''à déterminer le besoin d'une éventuelle capacité de réaction rapide pour la Monuc''. Le Conseil a également mis en garde toutes les parties impliquées dans la crise congolaise ''contre toute tentative de s'engager dans des actes de guerre ou des violations de l'embargo imposé par la résolution 1493, dans l'Est du pays'', indique le journal.

Qualifiant cette déclaration de '' bonne nouvelle'', LE PALAMRES souligne, cependant , que ''ce n'est pas du jour au lendemain que cette force sera opérationnelle''. Le quotidien indique en effet que le Secrétaire général devrait d'abord en déterminer la nécessité. ''Une fois cette étape franchie, l'ONU devra se tourner vers les pays contributeurs'', précise le journal. Dans tous les cas, note ce quotidien, ''avec cette nouvelle prise de position par le Conseil de Sécurité, le chapitre 7 dont jouit la Monuc depuis bientôt un an, ne restera plus un v'u pieux''.

Avec la création d'une unité d'intervention rapide en RDC, Le Conseil de Sécurité coince Kagame, estime L'AVENIR. Selon ce quotidien, le commandement de cette force sera ''vraisemblablement'' confié à la France. Cette perspective donnerait ''des insomnies aux dirigeants de Kigali'', indique le journal qui en déduit que ''Kigali est de plus en plus lâché sur le plan international''. Il en veut pour preuve le fait que le Conseil de Sécurité ''a clairement désavoué le Rwanda qui soutient les groupes armés en RDC''.

Pour LE PHARE, la position prise par le Conseil de Sécurité constitue ''une interpellation des autorités congolaises à prendre sans délai leurs responsabilités face aux actes posés par le général Nkunda et le colonel Mutebutsi ainsi que leurs troupes''. Le journal estime que ''si le gouvernement de Transition le voulait, il pourrait lancer un mandat international contre le colonel Mutebutsi, car il est clairement identifié comme commanditaire et auteur des violences commises sur les populations civiles à Bukavu et Kamanyola''.

Quant à l'autre chef des dissidents, le général Laurent Nkunda, LE PHARE rapporte que ''la Monuc n'a aucune indication sur sa position''. Citant le porte-parole militaire de la Mission, le commandant Abou Thiam, le journal précise que ''le rôle de la Monuc se limitait à surveiller le retrait de Laurent Nkunda, de ses troupes et de leurs matériels de Bukavu vers Minova''. Mais LE PALMARES aurait retrouvé sa trace. Selon ce quotidien, le général Nkunda aurait regagné Goma où il logerait dans la maison d'une autorité de la transition. '' Se promenant dans une jeep blanche, il a placé un dispositif de sécurité avec des militaires en tenues civiles, devant la maison'', indique le journal.

C'est dans ce contexte que LA REFERENCE PLUS annonce que la Cour Pénale Internationale ouvre sa première enquête sur les crimes commis en RDC. '' La décision d'ouvrir cette enquête a été prise en coopération avec les autorités de Kinshasa'', indique le quotidien.

Par ailleurs, sous le titre La Monuc en appelle au sens de responsabilité des acteurs politiques, LE POTENTIEL reprend les propos de la responsable du Département de l'Information publique de la Mission, Mme Patricia Tome, au cours du point de presse hebdomadaire de la Monuc. Partageant avec les journalistes une réflexion sur le processus de transition et l'organisation des élections, Mme Tome a déclaré que '' la transition doit être menée à son terme, tous les moyens seront à disposition''. Elle a indiqué que ''la responsabilité, la crédibilité des acteurs politiques sont mises à rude épreuve avec les récents évènements à L'Est et à Kinshasa'', et que ''la communauté internationale, l'ONU et la Monuc en appellent au bon sens et au sérieux dans les actes et les déclarations des acteurs politiques congolais''.

''L'attaque menée dans la nuit du 27 au 28 mars dernier à Kinshasa par un groupe de militaires de l'ex-division spéciale du maréchal Mobutu n'était pas une mascarade comme beaucoup le pensaient'', rapporte LA REFERENCE PLUS, qui livre les résultats de l'enquête de trois mois menée par le Gouvernement de Transition. Le coordonnateur de cette opération, le lieutenant Bobo, présenté à la presse avec douze autres assaillants, a indiqué que par cette opération, '' nous réclamions qu'on réhabilite les ex-Faz et la tenue d'un vrai dialogue inter congolais, car, jusque là, il n'y a pas encore eu un tel dialogue''. Selon LE PALMARES, la commission d'enquête s'est intéressée aux bailleurs de fonds qui devaient soutenir financièrement cette opération. Il en ressort que ''25 envois de fonds ont été réceptionnés de l'étranger. Une partie d'argent est venue des anciens de l'Ex- DSP à Brazzaville''. De l'Europe, poursuit le quotidien, ''c'est le fils du général Nzimbi de l'ex-DSP, qui finançait les conjurés''. Ce qui fait dire à ce quotidien que le Général DSP Nzimbi veut en finir avec Joseph Kabila.