Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les Forces armées congolaises auraient repris le contrôle de la localité de Kamanyola depuis hier, rapportent la plupart des journaux parus à Kinshasa ce mardi 22 juin 2004, qui consacrent leurs manchettes aux derniers développements de la situation à l'Est du pays.
LA REFERENCE PLUS se réjouit de la reprise, lundi, de la localité de Kamanyola par ''les vaillantes FARDC''. A en croire ce quotidien, ''les troupes de la 10ème région militaire, sous commandement du Général Félix Mbuza Mabe, y ont chassé, depuis lundi soir, les rebelles conduits par le colonel Mutebutsi''. Le journal rappelle que depuis le week-end, Mutebutsi et ses hommes étaient encerclés dans la banlieue de Kamanyola. '' Pris en tenaille par les FARDC, les insurgés ont été vaincus malgré un armement lourd constitué d'engins tels que des blindés et lance roquettes de marque israélienne de dernier cri'', annonce le quotidien.

Kamanyola (est) sous contrôle des forces loyalistes, confirme L'OBSERVATEUR, citant des sources ''concordantes''. Ce journal indique par ailleurs que plus de 10.000 militaires des FARDC sont massés dans la partie Est du pays. Il note cependant que '' cette présence militaire massive envoyée par Kinshasa est mal perçue par les autorités rwandaises qui craignent une attaque de leur territoire par la RDC''. S'exprimant à ce sujet, le ministre de la Défense, Jean-Pierre Ondekane aurait fait savoir que l'envoi des troupes loyalistes à l'Est ne constitue pas une menace pour les voisins. ''Il s'agit d'un brassage accéléré des FARDC'', a affirmé le ministre, cité par L'OBSERVATEUR.

Evoquant également la bataille de Kamanyola, LA TEMPETE DES TROPIQUES indique que la Monuc et Kigali s'en sont mêlés. Le journal précise que ''les rebelles ont été délogés du pont de la localité de Kamanyola par les tirs de la Monuc. Ce qui a permis aux troupes régulières de reprendre ce pont stratégique''. Il souligne toutefois que cette ''réplique de la Monuc est consécutive à une attaque d'une équipe de ses démineurs qui avait été assaillie par les insurgés''. Le quotidien fait également état de ''l'intervention de l'armée rwandaise dans cette bataille'', si l'on considère ''l'armement utilisé par le colonel Mutebutsi qui est sophistiqué' et le nombre de militaires utilisés par le colonel dissident qui surprend''.

LE PALMARES qui analyse l'implication de la Monuc dans la bataille de Kamanyola, note que ''l'entrée en action du dispositif aérien de la Monuc pour pilonner les positions de Mutebutsi'' témoigne de ''l'indépendance d'esprit de William Swing''. Dès lors, estime ce quotidien, ''ceux qui avaient accusé Swing, doivent se raviser''.

Dans un autre registre, le même journal révèle ''les secrets'' des derniers limogeages intervenus au sein de l'Armée. Le journal rappelle que le Président Joseph Kabila a procédé au limogeage du chef d'Etat-major, l'amiral Liwanga et a suspendu de leurs fonctions le général Jean Claude Kifwa et le colonel Damas Kabulo, respectivement commandant du GSSP (Groupe spécial de sécurité présidentielle) et chef de la maison militaire du chef de l'Etat. D'après ce quotidien, ''les trois concernés sont frappés pour n'avoir pas anticipé dans le cadre de leurs fonctions, les évènements provoqués par Eric Lenge (auteur de la tentative de putsch du 11 juin dernier)''. Le chef de l'Etat leur reprocherait également ''le dysfonctionnement du système sécuritaire autour de sa personne'' et ''la ballade que s'est offerte Eric Lenge à travers la ville de Kinshasa, sous la barbe des responsables limogés, alors qu'il était recherché''.

Sous le titre : Joseph Kabila : un nouveau leadership en vue, le journal LE POTENTIEL se réjouit que le chef de l'Etat se soit résolu de ''reprendre l'initiative'', en procédant aux changements au sein de l'Armée. Le quotidien estime en effet que les actions que mène actuellement le chef de l'Etat ''procèdent de sa volonté de répondre rapidement aux préoccupations des Congolais exprimées lors des récentes manifestations liées aux sanglants évènements survenus à Bukavu''.

Par ailleurs, se fondant sur les résultats des sondages réalisés par Berci et Facilitas Consulting, LE PHARE rapporte que la cote de confiance du chef de l'Etat au sein de l'opinion congolaise est en chute libre. Selon le quotidien, ''les Congolais croient de moins en moins dans l'Accord global et inclusif ( 80% des opinions négatives) et Joseph Kabila enregistre dans ce baromètre un effondrement historique de sa cote de popularité qui se situe à 36% après avoir flirté avec la crête de 79 % en avril 2001''. Le journal n'exclut pas que ce désaveu soit dû ''au rejet dont souffre l'architecture institutionnelle d'un Président et quatre Vice-présidents''. Il y voit aussi une sanction du peuple qui a souvent décrié ''le savoir-faire et l'expertise des dirigeants congolais, leur gestion de la crise, les dysfonctionnements au sein des institutions et entre elles, ou encore les querelles entre animateurs''.

Dans la perspective d'un remaniement ministériel, les états-majors des partis politiques (sont) en ébullition, rapporte L'AVENIR, soulignant que ''l'approche de l'an 1 de l'exécutif de transition et les vacances créées par certains membres devenus gouverneurs de province offrent des prétextes aux uns et aux autres de se saisir de cette opportunité pour régler des comptes à certains ministres''.

Suite à la controverse à l'Assemblée nationale autour de la garde présidentielle, le Bureau du Parlement propose le consensus pour départager le PPRD, le RCD et le MLC, indique FORUM DES AS. Selon le quotidien, le Rapporteur du Bureau estime que ''la solution est simple, parce que la base de fonctionnement de toutes les instituions est le consensus. Il n'y a personne qui peut aller au-delà du consensus'' .