Revue de presse

20 fév 2009

Revue de presse

Les membres du Parlement n'accordent pas leurs violons sur l'adoption de la loi portant organisation et fonctionnement de l'Armée nationale. C'est ce qui ressort des commentaires de la plupart des journaux parus à Kinshasa ce lundi 21 juin 2004.
Le quotidien LE PALMARES rapporte que la plénière de l'Assemblée nationale de samedi dernier a été particulièrement ''orageuse'', avec de nombreuses ''passes d'armes'' enregistrées lors de l'examen de l'article 126 de la loi portant organisation et fonctionnement de l'Armée nationale. ''Il était question pour les députés de préciser, au pied de cet article, si le chef de l'Etat devait, sous la Transition, disposer d'une Division spéciale comprenant plus ou moins 15.000 hommes, ou s'il devait se contenter d'une brigade, soit 3.500 à 4000 hommes'', indique le quotidien, ajoutant que cette question a ''naturellement'' suscité des passions dans la salle. A ce propos, souligne le quotidien, ''deux camps diamétralement opposés s'étaient entredéchirées, avec des arguments massues''.

LE POTENTIEL abonde dans le même sens et précise que le premier camp est celui de ''la mouvance présidentielle'', qui préconise que ''le corps d'élite chargé d'assurer la sécurité du président de la République soit de la taille d'une division et que, de ce fait, ses effectifs soient de l'ordre de quelque 15.000 hommes''. Le quotidien ajoute que pour les défenseurs de cette thèse, la sécurité du chef de l'Etat est ''une matière de la plus haute importance'' et devrait être assurée de manière ''maximale''. Cependant, note le quotidien, pour la majorité des membres de l'Assemblée qui constituent le second camp, ''il ne peut en aucun cas être question, alors que le pays aspire à devenir un Etat de droit, de cautionner la constitution d'une nouvelle armée personnelle''. Ce serait, selon eux, une sorte ''d'armée dans l'armée qui échapperait à l'autorité de l'Etat major général des Forces armées de la RDC, sous prétexte qu'elle assure la sécurité du premier congolais'', note le journal, révélant par ailleurs que par 169 voix contre 130, les députés ont opté pour une garde présidentielle de la taille d'une brigade. Ce résultat a poussé les députés issus du PPRD à suspendre leur participation aux travaux de l'Assemblée nationale, indique le quotidien.

Ce retrait des membres du PPRD met la transition congolaise devant un nouveau cas de blocage, estime le journal LE PHARE, indiquant que cela ''place l'Assemblée dans l'impossibilité de se réunir ni en commission, encore moins en plénière. Le journal fait remarquer, en effet, que ''selon l'esprit de l'Accord global et Inclusif, dès qu'une composante ou entité se retire d'une institution de la République, celle-ci cesse automatiquement de fonctionner''. Ainsi, note le quotidien, ''l'Assemblée ne pourrait reprendre ses activités tant que les députés appartenant à la famille politique du Chef de l'Etat s'adonneraient à l'école buissonnière''.

Entre-temps, rapporte LA REFRERENCE PLUS, Joseph Kabila nettoie l'armée et sa cour. Le journal fait ainsi allusion aux décrets pris hier par le chef de l'Etat, procédant à la ''restructuration du Groupe Spécial de Sécurité présidentielle (GSSP) et de la maison militaire'', ainsi qu'au ''chambardement au niveau des forces armées avec la nomination d'un nouveau chef d'Etat-major des FARDC''. Ainsi, rapporte le quotidien, ''exit l'amiral Liwanga Mata Nyamunyobo, remplacé par le général major Kisempia Sungilanga Lombe, qui aura la charge de diriger l'Etat-major général de l'armée intégrée''. Le départ de l'amiral Liwanga s'accompagne de la suspension de leurs fonctions des généraux Jean-Claude Kifwa, commandant du GSSP et de Damas Kabulo, chef de la maison militaire du chef de l'Etat, ajoute LA REFERENCE PLUS.

Pour sa part, L'AVENIR croit savoir ''qu'au-delà des préoccupations liées à la réunification du pays sur tous les plans, les récents évènements de Bukavu ne seraient pas étrangers à ce changement à la tête des forces armées congolaises''. Selon le journal, le putsch manqué du 11 juin dernier a également fait des victimes, si l'on considère la suspension, ''pour raison d'enquête'', du commandant de la garde présidentielle et du chef de la maison militaire du chef de l'Etat. FORUM DES AS souligne, sans autre précision, qu'en commençant par restructurer sa cour militaire, ''le chef de l'Etat relève sa cote de popularité''.

Par ailleurs, L'OBSERVATEUR titre sur La guerre à Kamanyola, et fait état de violents combats qui se déroulent depuis dimanche dans cette localité située à environ 62 Km de Bukavu, entre les Forces armées congolaises et des soldats dissidents dirigés par le colonel Jules Mutebutsi. Selon ce quotidien, Jules Mutebutsi et ses hommes qui auraient reçu du renfort militaire en provenance du Rwanda, seraient ''pris en étau par les hommes du général Mbuza Mabe qui poursuivent leur avancée vers la localité de Kamanyola''.

Tshisekedi est la personnalité la plus proche des Kinois, rapporte LA TEMPETE DES TROPIQUES qui se fait l'écho d'un sondage d'opinion réalisé par le Bureau d'études, de recherches et de consulting international (Berci). ''Il est suivi de près par le Chef de l'Etat Joseph Kabila avec 13% '', indique le quotidien.