Revue de presse de jeudi 2 juin 2005

23 fév 2009

Revue de presse de jeudi 2 juin 2005

Le retour des FDLR au Rwanda et l'insécurité dans l'est de la RDC sont les principaux sujets traités par la presse parue ce matin à Kinshasa.
«Kagame refuse de négocier avec les rebelles» titre La Référence Plus citant le Président du Rwanda qui a déclaré vendredi dernier : « nous n'entamerons aucun dialogue sur les modalités du rapatriement.» Pour Le Potentiel, étant donné que «Paul Kagame exclut tout dialogue» avec les FDLR qu'il considère comme des « génocidaires », il revient au « Gouvernement congolais et à la MONUC de réagir avec fermeté et détermination». Car, écrit ce quotidien, « il y a danger pour la RDC que ce dossier s'enlise si une solution rapide n'est pas trouvée». Néanmoins, « le chef des FDLR est optimiste » rapportent La Référence Plus et L'Observateur qui exploitent une déclaration du Président des FDLR faite mercredi 1er juin à Bukavu.

Par ailleurs, La Référence Plus annonce que «Kigali renforce ses troupes aux frontières avec la RDC». Le quotidien cite un officier de la police nationale à Bukavu qui a observé que « près d'une brigade entière soit environ trois mille homme seraient déployés dans la province de Cyangungu entre Kamembe et Bugarama». Selon ce journal, «l'APR, Armée patriotique du Rwanda, attend le moindre dérapage dans le processus du retour volontaire des réfugiés congolais d'expression kinyarwanda ou encore ex-FAR et autre interhamwe pour envahir de nouveau la RDC».
« Les Rasta qui sèment la terreur à Walungu, Ninja, Kanyola' sont des milices pro-Kigali qui sont alimentés par des hélicoptères frappés des symboles de l'ONU»rapporte ce journal qui cite un professeur d'université qui a tenu une conférence de presse le 27 mai à Kinshasa. La Référence Plus estime que « Paul Kagame est capable de frapper ses hélicoptères des signes et symboles de l'ONU pour chercher à la discréditer ». Aussi, le journal appelle-t-il la MONUC à briser son silence qui « pourra être interprétée comme une complicité lourde de conséquence».

L'Observateur tire sa manchette du point de presse hebdomadaire de la MONUC de mercredi 1er juin et titre : « les casques bleu sud-africains en RDC jusqu'en 2007». Rendant compte de ce point de presse, le quotidien fait observer que « si le processus de démobilisation progresse, la sécurité sombre ». En effet, écrit L'Observateur, «plus de quatorze mille ex-combattants ont intégré le processus de démobilisation. Et, comme il fallait s'y attendre, ceux qui ont boycotté ce processus sèment la terreur partout où ils campent ». Et le journal de conclure « démobilisation ok, sécurité ko».

Parlant de l'insécurité, La Tempête des Tropiques qui exploite aussi des éléments d'information livrés par la MONUC au cours de ce point de presse, affiche à la une: « massacres de Ihembe : les miliciens rastas présumés auteurs », citant Sonia Bacar de la Division des droits de l'homme de la MONUC qui a recueilli des témoignages des rescapés.

L'Avenir dénonce « un recensement suspect à Kinshasa ». Le quotidien rapporte qu'à Matete, une des Communes de Kinshasa connues pour être un nid de brigands, «on recense déjà les « suppliciables » »

Le Potentiel annonce qu'un rapport de Human Right Watch accuse la compagnie Anglo Gold Ashanti d'apporter un soutien au FNI, le Front des nationalistes intégrationnistes de Floribert Ndjabu. « Anglo Gold Ashanti qui exploite une mine d'or dans l'Ituri a aussitôt rejeté cette accusation», affirme Le Potentiel. Dans son démenti, explique le quotidien, « le PDG d'Anglo Gold Ashanti insiste sur le fait d'être rentré après consultation et avec l'aval de la MONUC et du Gouvernement de transition auquel il paie 1,5 millions de droit par an»

Sur l'Ituri, plusieurs journaux sont revenus sur l'interview accordé à Rome à l'agence Misa par le nouvel Evêque de Bunia, Mgr Dieudonné Uringi. La Référence Plus, et L'Avenir notent que pour l'Evêque de Bunia « la réinsertion des ex-combattants et le dialogue sont les priorités de l'Ituri». Pour Le Potentiel, « Mgr Uringi lance un appelle à la fin des hostilités». « La solution ne viendra pas de l'extérieur. Bien que nous sachions que l'extérieur a tiré les ficelles chez nous, nous devons trouver nous-mêmes nos propres solutions, en évitant de nous faire manipuler» a déclaré le prélat.