Revue de presse de lundi 6 juin 2005
Pour L'Avenir : « à propos du 30 juin, Aldo Ajello enfonce le clou ». Ce journal relève que l'Envoyé spécial de l'Union européenne estime que « la date du 30 juin est fatidique par la volonté d'un individu», et que Aldo Ajello demande aux « Congolais d'avoir un comportement rationnel afin de ne pas répondre à ceux qui les poussent à la violence».
Sur ce débat au tour de la fin de la transition, Le Phare titre à la une : « 30 juin : le compte à rebours a commencé». Selon ce quotidien, très proche de l'UDPS, « il y a une demande générale d'un leadership renforcé pour un aboutissement acceptable de la transition». Le Phare observe que « l'évaluation proposée par le Président de la République est de plus en plus tournée en dérision par les composantes» alors que La Référence Plus titre sur la lettre du chef de l'Etat adressée, le samedi 4 juin, « aux responsables des composantes et entités pour lui communiquer les conclusions de l'évaluation». Selon La Référence Plus, « le PPRD, le parti du Président Kabila et le MLC du vice-Président Jean Pierre Bemba ont presque bouclé leurs dossiers » tandis que précise ce quotidien, « l'opposition politique est doublement minée par la lutte de positionnement et l'appel d'Etienne Tshisekedi» pour la fin de la transition au 30 juin 2005.
En prévision des événements annoncés à cette date et « pour éviter que les étudiants fassent les frais des règlements de comptes entre politiciens, les territoires des universités et des instituts supérieurs sont déclarés apolitiques » écrit Le Phare. «Lola Kisanga (le ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire) interdit les activités politiques sur les campus universitaires», écrit La Référence Plus. La décision communiquée aux autorités académiques interdit « l'implantation des comités ou cellules des partis politiques et la tenue des activités ou réunions politiques» et demande au personnel des universités de « s'interdire tout propos de nature à promouvoir la compétition politique et à provoquer des tensions» au sein des communautés universitaires.
«L'Ituri replonge dans la violence » observe L'Avenir. « L'attaque meurtrière contre l'ONU et l'enlèvement de deux employés de Médecins sans Frontières par un groupe armé, replongent de nouveau le district de l'Ituri dans la violence» explique ce quotidien. Le journal rapporte que pour un responsable d'une ONG allemande qui travaille en Ituri depuis des années, « les employés de Médecins sans Frontières (MSF) ont emprunté une route dangereuse qui se situe dans une zone de repli pour les miliciens de l'UPC récemment chassés d'une localité située plus au sud». Mais chez MSF, on pense plutôt que « le problème c'est que ces miliciens ont désarmé mais la réinsertion ne vient pas », rapporte le quotidien.
Le Potentiel et La Référence Plus ont publié, in extenso, un reportage de Joëlle Sabella de la MONUC sur le trafic d'armes qui affirme que «depuis leur déploiement à l'aéroport de Kavumu, les observateurs n'ont jamais trouvé d'armes illégales à bord des avions qu'ils surveillent." Néanmoins, ils savent que « les trafiquants préfèrent recourir à d'autres voies de contrebande comme le lac Kivu qui constitue le point de transit le plus utilisé».