Revue de presse du 02 Février 2005

23 fév 2009

Revue de presse du 02 Février 2005

La non participation de l'Eglise catholique au séminaire inter-institutionnel qui s'ouvre aujourd'hui à Kinshasa constitue le principal sujet d'actualité développé par la presse kinoise de ce mercredi 02 février 2005.
« Encore un revers pour le séminaire inter-institutionnel : Les catholiques disent non », titre LE PHARE en première page. « Il y a des institutions de l'Etat qui se réunissent et vont prendre des décisions, sur la base peut-être de ce séminaire, nous ne le savons pas. Nous leur disons, prenez les décisions qui sont de votre compétence. Et si vous voulez que nous donnions notre point de vue, nous préférons le donner en dehors de ce séminaire dont l'objet n'est pas clair », écrit le journal citant les propos du président de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), Mgr Laurent Monsengwo Pasinya. Le quotidien relève par ailleurs que « la CENCO est heureuse de constater que les turbulences et nuages qui planaient sur le processus et l'aboutissement de la transition politique se sont apaisés ». « L'épiscopat demeure ouvert pour donner son avis si on le lui demandait par écrit », a précisé Mgr Monsengwo cité également par le quotidien l'AVENIR. A la communauté internationale, « le prélat demande d'être claire dans ses initiatives et transparente dans ses intentions ».

Toujours en rapport avec ce forum, LE PHARE indique que « le Ciat s'énerve ». Pour cause « Le Ciat n'entend pas cautionner l'échec d'un schéma porté à bout de bras par la communauté internationale », écrit LE PHARE qui revient sur le communiqué du Comité International d'Accompagnement de la Transition publié vendredi dernier et dans lequel « il a confirmé ainsi être le véritable initiateur de ce forum ». Expliquant toujours l'attitude du Ciat, le journal ajoute que « pour avoir cultivé le grand écart entre le pouvoir, auquel il demandait d'accélérer le processus sans se donner les moyens de l'imposer et l'opposition à laquelle il demandait l'apaisement sans lui offrir la moindre garantie, le Ciat se retrouve devant un véritable mur d'incompréhension. D'où l'énervement d'une structure obligé de se rendre à l'évidence ».

LE PALMARES, quant à lui, souligne que « William Swing n'a pas encore dit son dernier mot ». Ce journal indique que « la Monuc tenait à conférer à ce séminaire un caractère global et inclusif, afin que les décisions qui en sortiront soient opposables à tous ». « En effet, pour qui connaît la détermination légendaire du patron de la Monuc, W. Swing, qui a financé ce séminaire, rien ne peut l'acculer à baisser les bras », estime le quotidien.

LE POTENTIEL insiste sur la controverse autour du séminaire inter-institutionnel et parle de « la crainte de la balkanisation de la RDC ». Evoquant les différentes crises qui ont secoué le processus, le journal se demande « si, à moindre divergence de vues, chaque ancien belligérant doit regagner son fief, n'est-ce pas là un signal de quelques intentions de balkanisation du pays ' »

Sous un autre registre, l'OBSERVATEUR évoque « le déploiement de la force africaine dans l'Est du Congo à l'initiative de l'Union Africaine ». « Cette force interafricaine aura pour but d'aider l'armée congolaise et les Casques bleus de la Monuc dans la délicate opération de désarmement des milices interhamwe et ex-Far dans l'Est », explique le journal.

Revenant sur le récent rapport de l'ONU sur la RDC, l'AVENIR note que « la situation sécuritaire à Kinshasa demeure imprévisible ». Citant l'Agence Congolaise de Presse, le journal écrit : « ce rapport stipule que le district d'Ituri dans la province orientale et le grand Kivu sont les régions les moins sûres de la RDC ». Dans ce même rapport, ajoute le quotidien, il est dit que « la situation dans les provinces du Katanga, du Kasaï Oriental et de Kinshasa demeurent imprévisible et potentiellement explosive ». Le même quotidien signale que le bureau du genre de la Monuc a formé les comédiens en genre et en élections. « Cette session de formation a été organisée pour donner des nouvelles connaissances aux artistes sur l'implication des femmes dans le processus de la démocratie et des élections ». Toujours en rapport avec la Monuc lE POTENTIEL revient sur l'indignation du Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, sur les abus sexuels commis par le personnel de l'ONU en RDC et l'exploitation des enfants congolais. Le journal parle « des règles de conduite plus strictes pour les Casques bleus ». En effet, « Kofi Annan lance donc un appel à plus de vingt pays fournisseurs des troupes pour qu'ils prennent des mesures disciplinaires et qu'ils engagent des poursuites lorsque des militaires ou civils commettent des abus ».