Revue de presse du 04 Mars 2005

23 fév 2009

Revue de presse du 04 Mars 2005

La riposte de la Monuc en Ituri au lendemain de l'assassinat des 9 casques bleus de l'ONU et l'examen de l'avant projet de la constitution au Sénat sont les principaux sujets d'actualité développés par la presse de Kinshasa de ce vendredi 04 Mars 2005.
« Représailles de la Monuc à Loga : L'ONU salue, l'Ituri pleure », titre LE PHARE. Ce journal indique que « le Conseil de sécurité a salué la détermination du Comité International d'Accompagnement (CIAT) dans la dénonciation de certaines activités des milices et de leurs leaders politiques et militaires ». Le quotidien signale par ailleurs « des pleurs et grincements de dents en Ituri, après l'opération coup de poing lancée par la Monuc à Loga», où un porte parole de la communauté Lendu, a accusé les casques bleus « d'avoir tué des femmes et des enfants ».

LE PALMARES parle des retombées indirectes des crimes insensés et écrit « Massacre des 9 casques bleus : Jean Pierre Bemba menacé ! ». Ce journal annonce que « la Cour Pénale excédée par cette horreur (assassinat des casques bleus en Ituri), se prépare à lancer ses premiers mandats d'arrêt sur les crimes commis en Ituri », et « dans la foulée, l'affaire du cannibalisme à Mambassa, resurgit ». Le journal revient sur la réaction de Jean Pierre Bemba à ce sujet « qui a une moindre preuve de mon implication personnelle dans cette affaire ». Le journal conclut que cette affaire « fait planer dangereusement l'épée de Damoclès sur la tête du Chairman du Mlc ' ».

LE POTENTIEL de son coté relève cependant « une lenteur inquiétante au Sénat », à propos de l'examen de l'avant-projet de la Constitution. Ce journal rappelle les recommandations du séminaire inter-institutionnel qui définissaient les tâches à remplir par chaque institution, selon un échéancier allant de février à mai 2005 et note « une négligence ou désinvolture face à des enjeux politiques importants qui vont déterminer l'avenir d'une nation et le devenir de tout un peuple ». Selon LE POTENTIEL, « les sénateurs font fi de ces recommandations ». Le quotidien indique par ailleurs que les sénateurs ont adopté, moyennant amendement, le premier article du Titre I relatif aux dispositions générales qui stipule que « La RDC est dans ses frontières au 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, indivisible, social, démocratique et laïc' ».

L'OBSERVATEUR revient sur la plénière de la chambre haute du Parlement et annonce que « Les sénateurs boudent leur élection au second degré ». Selon ce quotidien, « les sénateurs estiment que cette méthode qui est sujette à la manipulation, à la fraude et à la corruption est loin d'apporter des résultats escomptés en ce sens que les candidats nantis vont procéder à la manipulation des membres des Assemblées provinciales qu'ils n'hésiteront pas de corrompre avec des billets de banque ».

Sous un autre chapitre, LA REFERENCE PLUS aborde la question liée à l'armée congolaise et estime que « L'intégration de l'armée (est) hypothéquée : les formateurs belges sont partis ». Le journal explique que les formateurs ont été mis dans des conditions difficiles de travail et sont rentrés depuis quatre jours en Belgique. A en croire LA REFERENCE PLUS « la présence des éléments à nationalité douteuse de certaines composantes a fini par confirmer la volonté (Nguliste c'est-à-dire immigrants clandestins) de noyautage de l'armée congolaise ». « Ce départ des instructeurs belges confirme-t-il les propos de Karel de Gutch sur le geste et faits des dirigeants congolais ' », s'interroge le quotidien.

L'AVENIR annonce « la mise en place dans la diplomatie, les entreprises publiques pour bientôt ». « A propos de la mise en place dans la diplomatie, les principaux pays d'accueil qui ont reçu les noms des candidats ambassadeurs comme l'exigent les usages en la matière, ont répondu favorablement », écrit le journal qui indique par ailleurs que « en ce qui concerne les entreprises publiques, le suspense devra aussi être levé bientôt. Il a été accordé priorité aux fils maison pour privilégier les technocrates ».