Revue de presse du 04-mars 2010

8 mar 2010

Revue de presse du 04-mars 2010

Il est essentiellement question de la MONUC dans les principales colonnes des journaux parus ce jeudi 04 mars à Kinshasa.


L'Avenir,
qui rend compte de la visite de travail à Kinshasa d'Alain Le Roy, Sous-secrétaire général des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, rapporte que ce dernier s'est entretenu hier avec le premier ministre, Adolphe Muzito. La reconfiguration de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en RD Congo, MONUC, a fait «... l'objet de leurs discussions », informe L'Avenir. Un retrait progressif de la force militaire de la MONUC est envisagé dans « les prochains jours suivant le mandant à définir à partir de juin 2010 », rapporte L'Avenir, citant le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU. L'Avenir précise que ce désengagement de la force militaire qui s'accompagnera de « sa réduction dans la partie Ouest du pays, sera étendu dans la partie Est où est déployée la force onusienne en vue de la consolidation de la sécurité du pays ». L'Avenir indique par ailleurs que les Nations Unies ont exprimé « leur disponibilité à accorder un appui logistique en vue de l'organisation des élections et de leur tenue si la demande venait à être formulée dans les meilleurs délais ».
Le Potentiel relaie la même information et rappelle concernant le retrait progressif de la MONUC que celui-ci doit « s'achever, comme la Primature l'a souhaité au 30 juin 2011, peu avant les élections ». Le Potentiel de poudre », ce journal indique que quand bien même il serait « progressif, le retrait annoncé des troupes de la MONUC du territoire congolais laisse quelque peu perplexes les populations de l'Est... ». Pour Le Potentiel, le gouvernement doit réaliser dans « les plus brefs délais la promesse électorale de pacification et rétablissement de l'autorité de l'Etat faite aux populations martyrisées des Kivu et de la province Orientale ».
rappelle également qu'avant l'arrivée d'Alain Le Roy, sous la présidence de Joseph Kabila, « le conseil supérieur de la défense avait examiné le processus de retrait de la force de la MONUC...sans provoquer l'instabilité de la RDC ». Dans un éditorial, sous le titre « odeur
Le Phare fait savoir pour sa part que lors d'une conférence de presse, juste avant son départ de la RDC, Alain Le Roy a déclaré que compte tenu « de la persistance des troubles, la MONUC ne va pas retirer ses troupes de l'Est avant que l'autorité de l'Etat ne soit rétablie ».
Rapportant que « Muzito et Le Roy ont abordé les nouvelles taches de la MONUC », La Tempête des Tropiques, souligne que le gouvernement congolais a souhaité travailler avec une mission de la MONUC pour «... le développement et le renforcement des capacités »

Sur un tout autre chapitre, mais concernant toujours la MONUC, L'Observateur informe qu'une foule en colère composée du personnel national a fait hier mercredi 3 février « un sit-in au quartier général de la mission onusienne à Kinshasa pour exprimer son ras-le-bol sur le mauvais traitement salarial et autres injustices dont elle est son objet ». Les manifestants munis des écriteaux et des calicots sur lesquels étaient affichés certaines de leurs revendications et préoccupations, relate L'Observateur se sont fait entendre « bruyamment au moyen des chants et sifflets, avec comme toile de fond, la régularisation de leur situation administrative par l'octroi des contrats de travail IC (individual contrat) après 10 ans sous le statut de journalier ». Citant un gréviste, L'Observateur souligne que « dans le système des Nations Unies, les journaliers n'existent plus...mais à la place, la MONUC fait signer un contrat IC (individual contrat) temporaire de 6 à 9 mois... avec un traitement mensuel de 900 dollars américains...pour donner des miettes... 8 dollars américains par jour ». Rapportant qu'une pancarte marquait « ... MONUC, la cause de la misère des congolais... 150 $ après 10 ans de travail... », L'Observateur, renseigne que « les négociations sont en cours entre la partie employé et la partie employeur ». Ce journal note cependant que pour Alan Doss, chef de la MONUC, « les revendications des manifestants ne dépendent pas du ressort de la Monuc ».