A partir du 30 juin 2010, « la MONUC, rien qu'à l'Est », annonce ainsi L'Avenir, observant tout de même que si pour le gouvernement, « le retrait progressif de la MONUC commence à cette date, pour le secrétaire général adjoint de l'Onu en charge des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, aucun accord n'a été trouvé sur la date du retrait... ». Le changement tant vanté dans la mission de la MONUC n' « en est pas un », estime L'Avenir. Ce quotidien croit savoir que « la problématique du retrait de la MONUC n'est pas fonction de l'évolution de la situation sécuritaire, mais de l'entendement qu'a une certaine communauté internationale... ». L'Avenir explique que tant celle-ci estimera que la MONUC est une façon d'exercer « un certain contrôle sur la RDC, le retrait demandé par le gouvernement congolais développera des attitudes du genre de ce qu'on a vécu à Mushake ».

Ce journal souligne par ailleurs que du coté du gouvernement, on a l'impression « de se contenter du peu, que peut offrir la MONUC, de peur de s'entendre répéter la rengaine : ce n'est pas à la MONUC de faire le travail du gouvernement congolais ». Parlant d'autre part « d'incapacité de la MONUC de prendre parti pour la justice et le droit », L'Avenir estime que le plus grand tort de la MONUC devant les massacres de Kiwanja était de croire et de se comporter comme « si le conflit qui endeuille les Congolais n'est qu'un simple malentendu que les Congolais pouvaient balayer d'un revers de la main...avec des négociations, des réunions...pour obtenir des postes ministériels...et la paix ». Pour conclure, L'Avenir se demande si la MONUC peut soutenir efficacement les FARDC dans les combats «... sans considérer l'ennemi des forces armées congolaises comme son ennemi ? ». D'après L'Avenir, c'était «... le cas avec le CNDP, et c'est aussi le cas avec les Fdlr que la MONUC ne traite pas comme ennemi ».

La Tempête des Tropiques qui informe que « le retrait de la MONUC commence fin juin 2010 », estime pour sa part qu'il faut un débat sur la question auquel il faut « associer les populations congolaises qui voient les troupes et agents de la MONUC à l'œuvre et qui ont donc un jugement à émettre au lieu de se contenter uniquement de l'avis des autorités congolaises ». La Tempête des Tropiques rappelle qu'une « certaine opinion a condamné l'opération turquoise déployée au Rwanda par Paris pour avoir assisté oisivement au massacre des Tutsi et Hutu modérés », avant de prévenir que la même opinion risque d'en faire de même si « les Nations unies retirent les casques bleus de la RDC, abandonnant les populations à la merci des militaires et groupes armés qui n'ont aucune pitié pour les civils... ». Le conseil de sécurité qui tient au respect du droit humanitaire et des droits de l'Homme, écrit aussi, La Tempête des Tropiques a « intérêt à user de tout de son pouvoir pour amener les dirigeants congolais à ne pas profiter du départ de la MONUC pour régner par la terreur et la dictature ».