Revue de presse du 16 mars 2010

16 mar 2010

Revue de presse du 16 mars 2010


L'ouverture hier de la session parlementaire ordinaire de mars et la question du retrait de la Monuc de la RDC sont les deux principales actualités des journaux parus à Kinshasa, en ce jour.

Sur le second sujet, L'Observateur rapporte qu'au cours d'un point de presse co animé avec le président de la Turquie, Joseph Kabila, a déclaré que « la RDC ne va pas refouler la MONUC ». Joseph Kabila ajoute L'Observateur, a indiqué qu'une « commission est en train de travailler sur le dossier du retrait de la MONUC ».
Il y a donc « un dialogue, des discussions, des négociations qui sont en cours sur la question », fait savoir Le Potentiel rapportant des propos du président congolais.
Par ailleurs, Joseph Kabila a indiqué que « la MONUC a encore un rôle à jouer en RDC », souligne Le Phare. Ce journal note cependant que pour le chef de l'Etat congolais, il faudra « redéfinir les missions de la MONUC pour un soutien aux opérations de protection des populations civiles ».
Pour sa part et concernant toujours MONUC, Le Potentiel informe que « l'Asadho invite le gouvernement à reconsidérer sa demande de retrait de la mission onusienne ». L'Asadho, Association africaine de défense des droits de l'homme, recommande « au gouvernement d'engager une concertation avec le Parlement et la Société civile sur le retrait de la MONUC », écrit Le Potentiel. Le Potentiel qui se fait l'écho du communiqué de l'Ong des droits de l'Homme sur le retrait de la MONUC souligne que pour l'Asadho, la demande formulée par le gouvernement sur la reconfiguration et le retrait de la MONUC ne tient pas compte « des impératifs liés notamment à la consolidation de l'Etat de droit dans un pays où la situation des droits de l'homme ne s'est pas améliorée depuis les élections de 2006 ». Pour l'Asadho que cite toujours Le Potentiel, « la présence de la Monuc contribuera, comme en 2006, à l'organisation des élections apaisées, à la protection des populations civiles, des acteurs politiques de l'opposition et des défenseurs des droits de l'homme et à la formation d'une police et d'une armée respectueuses des droits de l'homme ».
La Tempête des Tropiques qui livre la même information de l'opposition de l'Asadho au « retrait de la MONUC avant les élections de 2011 », rapporte que l'Association africaine de défense des droits de l'homme craint qu'en « 2011, année électorale que le régime de Kinshasa puisse profiter de l'absence de la MONUC pour violer systématiquement les droits et libertés reconnues aux citoyens congolais ».
« Rentrée parlementaire : Système électoral, révision constitutionnelle : les points chauds », titre sur un autre sujet Le Potentiel, rendant compte de l'ouverture hier de la session ordinaire de mars. Devant les députés rapporte Le Potentiel, Evariste Boshab, président de l'Assemblée nationale a évoqué « la très controversée question de la révision constitutionnelle... », qui selon lui « ... n'est plus un tabou ». Le Potentiel, citant Evariste Boshab fait savoir que « la révision constitutionnelle est un exercice légal et démocratique... car la Constitution n'est pas instituée ad vitam, ad aeternam ». Selon le président de l'Assemblée nationale, poursuit Le Potentiel, « la Constitution doit s'adapter à la réalité d'un peuple ». A en croire Le Potentiel, près de quatre ans après sa promulgation « les opinions divergent largement quant à l'application intégrale de la Loi fondamentale congolaise ». Pour terminer, Le Potentiel, renseigne que concernant la loi portant organisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), « des divergences profondes persistent, entre l'Assemblée nationale et le Sénat; notamment sur le nombre de membres du bureau de la CENI, l'instauration ou non de l'assemblée plénière, l'entrée ou non de la Société civile, la représentation de la femme ».
Indiquant également qu'Evariste Boshab plaide pour « une révision constitutionnelle en insistant sur l'article 226 relatif à l'instauration de 26 provinces en RDC », La Tempête des Tropiques met en garde « contre tout dérapage ». D'après La Tempête des Tropiques, les observateurs avertissent le pouvoir de ne pas profiter de cette opportunité qu'il recherche tant pour opérer « une révision constitutionnelle qui n'est pas permise sur certaines matières comme la durée du mandat du Président de la République ».

Une certaine opinion, tout en adhérant à la démarche du président de l'Assemblée nationale compte sur « sa bonne foi pour que la révision constitutionnelle en chantier s'arrête à l'unique et urgente nécessité de concilier la loi fondamentale et l'architecture territoriale actuelle », ajoute Le Phare.