Revue de presse du jour

23 fév 2009

Revue de presse du jour

La formation et la restructuration l'armée et de la police congolaises, l'élaboration du projet de Constitution, la visite de Jean-Pierre Bemba à Goma, sont autant de sujets qui font la Une des journaux parus ce mardi 2 novembre 2004 à Kinshasa.
Sous le titre Jean-Pierre Ondekane et André Flahaut confirment la formation d'une nouvelle armée, LE POTENTIEL rend compte de la fin de la visite du ministre belge de la Défense, le week-end dernier, et du point de presse q'il a tenu avant de regagner son pays. « La Belgique et la RDC ont convenu du renforcement de la coopération militaire entre les deux pays », a indiqué M. Flahaut, cité par le journal. « Il a souligné la volonté de la Belgique d'aller jusqu'au bout avec le processus du partenariat entre les deux pays. Il a déclaré à ce sujet que la formation des éléments de la nouvelle armée se poursuivra désormais sur le territoire congolais », précise le quotidien. Citant toujours le ministre belge de la Défense, le journal annonce l'arrivée, vers le 15 novembre prochain, de 12 officiers belges, en plus des officiers français et allemands, pour la poursuite du programme de formation et la tenue d'un séminaire en janvier qui durera trois à cinq semaines. « A en croire André Flahaut, cette formation devra réunir des éléments devant former une brigade à déployer à travers le district de l'Ituri », écrit-il encore.

Sur les 250 officiers envoyés en Belgique pour suivre un stage, 16 d'entre eux sont portés manquants, rappelle LE POTENTIEL. L'AVENIR fait état d'un Rebondissement dans l'affaire des 16 officiers congolais ayant fui la Belgique et de la détermination des deux pays à poursuivre en justice lesdits officiers militaires « qui ont déserté après avoir suivi la formation d'instructeurs à Elsenbon ». Où sont passés les 16 déserteurs des FARDC à Bruxelles ' s'interroge LE POTENTIEL. Le journal rapporte les rumeurs qui circulent : selon les unes, « les déserteurs seraient encore en Belgique en attendant de trouver refuge ailleurs dans un autre pays de l'Europe. Il ne serait pas exclu qu'un jour ou l'autre, ils introduisent une demande d'asile politique sur le vieux continent ». D'après d'autres rumeurs, « ils seraient dans un autre pays africain, la Libye en l'occurrence ». Le quotidien se demande : « (en Libye) pourquoi faire '(...) A quelle composante appartiennent-ils ' (') S'agissait-il d'un arrangement à partir de Kinshasa dans ce que les Kinois appellent ''opération Ngulu'' ' Se seraient-ils rendus en bloc dans un des pays cités qui leur aurait facilité la tâche ' ». Pour le quotidien, il s'agit-là de plusieurs interrogations qui ont failli remettre en cause « tout un programme de formation des officiers de l'armée de la République Démocratique du Congo par la Belgique ».

La question de l'armée congolaise préoccupe aussi LA REFERENCE PLUS qui titre : Des démobilisés réincorporés dans l'armée. Le journal fait état de rumeurs persistantes en provenance de Goma selon lesquelles « des ex-combattants démobilisés dont des enfants, sont de nouveau réintégrés de force dans une nouvelle armée en gestation ». Les opérations de réintégration se dérouleraient à Ngungu, localité située à 52 km à l'ouest de Goma, pendant que « le dissident Laurent Nkunda opéreraient entre Walikale et Lubutu avec ses hommes », souligne le quotidien qui déplore le déguerpissement des populations locales de leurs champs et des carrières de coltan « dont d'énormes quantités prennent chaque jour la direction de Kigali au Rwanda ».

Tout comme L'OBSERVATEUR qui titre : Jean-Pierre Bemba invite les chefs de guerre à intégrer l'armée régulière, LA REFERENCE PLUS rend compte de la visite du Vice-président en charge de la Commission économique et financière sous l'intitulé : Jean-Pierre Bemba joue et gagne à Goma et dans le Masisi. Il rapporte l'accueil chaleureux réservé à M. Bemba et l'appel qu'il a lancé aux hommes de troupes et aux chefs des groupes armés pour qu'ils déposent les armes, réintègrent leurs unités et s'engagent « dans la logique du combat des idées pour le triomphe de la démocratie aux élections ».

La restructuration de la police nationale (est) une priorité des partenaires de la RDC, indique FORUM DES AS qui se fait l'écho des activités d'un autre Vice-président congolais, Azarias Ruberwa, en charge de la Commission Politique, Défense et Sécurité. Le journal fait part de sa rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire Général de l'ONU pour la RDC, William Lacy Swing, le Représentant de l'Union Européenne, Carlo De Filipi et d'autres partenaires. Il s'agit, selon le journal, d'un entretien qui répond aux recommandations du séminaire organisé en août dernier pour les services concernés par le maintien de l'ordre en RDC. « Pour le patron de la MONUC, la Communauté internationale attend ainsi un engagement fort du Gouvernement de transition sur le règlement des questions sécuritaires dans lesquels tous les partenaires doivent s'engager », écrit le quotidien. Pour M. De Filipi, ces efforts doivent trouver un écho favorable et des garanties de manière à assurer à la police congolaise une rémunération conséquente. « C'est du moins de cette manière qu'on peut s'assurer d'avoir une police nationale capable de sécuriser la population et ses biens », a-t-il souligné, cité par le journal.

L'AVENIR planche sur l'avant projet de la Constitution de la 3e République et annonce : Une mouture sans forme (est) déposée au Bureau du Sénat. Il s'agit d'un document d'une soixantaine de pages consacrées à d'autres matières et non à la forme de l'Etat et au régime politique « et cela après avoir passé 15 jours à confectionner ce texte ». Citant des observateurs, le journal estime que la commission chargée d'élaborer ce projet « a fait un travail de complaisance ». « Remettre à plus tard les options fondamentales des élections d'une constitution, c'est retarder même l'organisation des élections », précise le quotidien qui cite la même source. LE POTENTIEL aborde le même sujet dans son éditorial qu'il intitule Le Sénat « consti-tueur ». Il critique les huit sénateurs qui ont « bluffé toute la nation », en prétendant mettre leurs ressources intellectuelles à contribution afin de lui soumettre le projet de Constitution après 7 jours de travail. Ils avaient exigé de se rendre à Kisangani pour une meilleure inspiration ; exigé aussi une chambre, des repas, des consommations et un important per diem. « Les huit sont rentrés à Kinshasa après'15 jours avec 'disons- une demi-constitution » muette « sur l'âge minimum à exiger de tout candidat président de la République ». En outre, poursuit le journal, « ils ont été incapables de donner une forme à l'Etat : fédérale ou unitaire ».

Le personnel administratif du Sénat en grève dès ce mercredi, annonce en première page L'OBSERVATEUR. Il réclame « le payement des arriérés de salaire depuis l'époque de l'ACL-PT (Assemblée Constituante et Législative-Parlement de Transition du temps du régime Laurent-Désiré Kabila), la prime du mois de septembre 2003, (') la reprise de l'achat des produits pharmaceutiques au profit des fonctionnaires interrompu depuis belle lurette ». A en croire une femme membre de l'administration du Sénat, citée par le journal, «les sifflets et maracasses sont déjà achetés » pour provoquer un tintamarre assourdissant et empêcher la chambre du Parlement de travailler en toute quiétude.

L'OBSERVATEUR publie un communiqué conjoint de la MONUC et de l'Ambassade de France qui fait état de l'arrestation d'un employé civil de la MONUC en poste à Goma pour abus sexuel sur mineur. Il est, depuis ce dimanche matin 31 octobre, entre les mains de la justice française et encourt 7 ans d'emprisonnement, stipule le communiqué. Les Congolais attendent l'issue du procès du pédophile français de la MONUC, note L'AVENIR qui redoute « la soustraction pure et simple du délinquant présumé » car le procès va se dérouler « loin du lieu de la commission du délit ».

L'élection présidentielle américaine fait la Une de certains journaux kinois. Pour FORUM DES AS, Bush ou Kerry, (il n'y aura) pas de grand changement pour l'Afrique. LE PHARE estime, pour sa part, que la vraie question qui se pose en RDC est celle de savoir : comment organiser un débat démocratique sur les questions de fond et disposer d'interlocuteurs valables pour George Bush ou John Kerry '