Revue de presse du jour

20 fév 2009

Revue de presse du jour

Le 6e anniversaire de la création du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) et la conférence de presse tenue par le leader de ce parti, Azarias Ruberwa, fait la Une de la presse kinoise parue ce mardi à Kinshasa. Les journaux évoquent aussi la capture de 25 éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) par l'armée régulière congolaise et l'expulsion en vue des Congolais d'Angola.
« 2 août 1998- 2 août 2004 : cela fait six ans qu'un groupe de Congolais avaient décidé de prendre les armes pour mettre un terme à un système qui s'enfonçait dans la mauvaise gouvernance, la violation systématique des droits de l'Homme, l'exclusion des minorités et la protection des forces hostiles aux pays voisins », écrit LE PHARE qui rappelle le 6e anniversaire de la création du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) et restitue la conférence de presse tenue par le président de l'ex-mouvement rebelle, devenu Vice-président de la République, Azarias Ruberwa. Le journal titre : L'avertissement d'Azarias Ruberwa.

Evoquant l'épineuse question de la nationalité en discussion au Parlement, M. Ruberwa s'est tout d'abord appuyé sur les archives historiques du ministère des Colonies conservées au Musée de Tervuren en Belgique ; puis, il a établi bien avant 1885, la présence des populations Tutsi appelées Banyamulenge qui s'étaient installées sur les plateaux de Minembwe dans le Sud-Kivu, souligne le quotidien. Au sujet des populations rwandophones transplantées depuis 1930 dans le Masisi au Nord-Kivu, il se demande comment elles peuvent être renvoyées au Rwanda « alors qu'elles viennent de passer 74 ans, installées au Congo par l'autorité qui a créé les frontières nationales sans consulter aucun autochtone ». Pour le numéro un du RCD, souligne le quotidien, la question de la nationalité a fait l'objet de débats aux assises du Dialogue Intercongolais à Sun City « où elle a été définitivement coulée sous forme d'une résolution pertinente à l'instar d'autres qui ont mis en place toutes les institutions de la République ». Azarias Ruberwa estime que la question de nationalité « est pour une Nation ce que le filigrane est pour un billet de banque ». « Si nous voulons arrêter la transition, remettons en cause les résolutions de Sun City », a déclaré le Vice-président, « en pensant à tous ceux qui se contentent de certaines résolutions qui les arrangent (') et qui remettent en cause celle relative à la nationalité des populations rwandophones, Hutu comme Tutsi », écrit le journal.

LE POTENTIEL pense qu'il faut Crever l'abcès de la double nationalité car « le problème est à la base des guerres à l'Est du pays. (') Nombreux dirigeants actuellement au pouvoir sont concernés par la question ».

LA REFERENCE PLUS considère la conférence de presse du Vice-président comme sa « rentrée politique » et titre : Azarias Ruberwa : Il serait surprenant que le parlement ne puisse invalider des députés absentéistes. « Pour lui, les huit députés ont eu, non seulement tort de suspendre leur participation aux travaux de l'Assemblée nationale mais aussi d'alerter le monde entier pour une affaire interne à leur formation politique », écrit le journal. Le Vice-président « pense que la meilleure option pour l'Assemblée nationale ne peut être que d'entériner la décision du RCD », sinon « le Parlement aura donc bien mérité cette catégorie de parlementaires », rapporte le quotidien. Pour LE POTENTIEL, il s'agit d'une réponse de M. Ruberwa au Président de l'Assemblée nationale qui « a donné l'impression de se solidariser avec ses collègues ».Azarias Ruberwa : la dernière année de la transition doit nous préparer aux élections à tous les niveaux », indique en première page L'OBSERVATEUR. « Notre parti qui a l'ambition de les gagner (les élections), doit travailler dur pour mériter la confiance de la population, de nos électeurs », a dit le leader du RCD, cité par le journal.

Pour FORUM DES AS, le RCD fête l'agression de la RDC par la coalition ougando-rwando-burundaise. Il estime que c'est un anniversaire « sous le signe du deuil, d'autant plus que le sang continue de couler dans la partie est de la République et que des membres du RCD proches du Rwanda et du MLC allié à l'Ouganda continuent de se laisser manipuler pour accomplir les visées hégémonistes des voisins de la RDC ». L'AVENIR, de son côté, pense, dans son éditorial, que c'est Un drôle d'anniversaire parce qu'il « marque le lancement du RCD et ce, par la guerre qui aura fait plus de 3 millions de morts par la suite ».

Le même journal rapporte la capture, vendredi, de 25 rebelles Hutu rwandais des FDLR et qui refusent d'être désarmés. Ils sont cantonnés à Mutarule, à 45 km au sud de Bukavu, précise le quotidien. A en croire LA REFERENCE PLUS qui cite le Porte-parole de la 10e région militaire, ils ont été capturés par l'armée régulière congolaise « au moment où ils voulaient entrer au Rwanda ». Mbuza Mabe livre 25 FDLR à la MONUC, titre à la Une LE PHARE. L'AVENIR rappelle que le désarmement des groupes armés étrangers par la MONUC se fait sur base du volontariat et le refus des éléments FDLR de rendre leurs armes fait dire au journal que Le processus DDRRR (désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation, réinsertion)est en danger. Il va jusqu'à dire que « c'est une illusion » de croire au désarmement volontaire puisque certains de ces éléments « disent qu'ils préfèrent mourir au Congo en opposant une résistance farouche jusqu'au bout sans déposer les armes, que d'aller à une mort certaine au Rwanda ».

Après l'expiration du moratoire de 45 jours, on va Vers l'expulsion des Congolais vivant dans les zones minières de l'Angola, annonce en première page L'OBSERVATEUR qui cite les propos du chef adjoint de la police angolaise à l'AGENCE FRANCE PRESSE. Les autorités congolaises devaient mettre à profit la suspension de l'opération d'expulsion pour préparer les conditions d'accueil de ses ressortissants, précise le journal. « Apparemment, du côté de la RDC, rien n'a été fait », déplore-t-il. Pour L'AVENIR, Le Gouvernement est devant un feu rouge. « De la gestion de ce dossier dépend aussi le crédit de l'Exécutif, surtout des ministres concernés. Le prétexte de préparer les infrastructures d'accueil avancé risque de dévoiler la vraie face de l'affaire », écrit le quotidien.