Revue de Presse MONUC-02 mai 2006
Reste que la Commission Electorale Indépendante n' « a pas fixé de date pour le deuxième tour de la présidentielle, de la même manière qu'elle n'a pas été explicite quant à la tenue des élections provinciales et locales », fait remarquer de son côté Le Phare. « Ce n'est pas le premier calendrier du genre que la CEI sert aux Congolais et tout porte à croire que ce ne sera pas le dernier », prédit cette publication, qui croit savoir que ce calendrier « amputé n'a été rendu public que pour parer au plus pressé afin de permettre au pouvoir de justifier une nouvelle prolongation de la transition ».
Pourtant, « toute prolongation de la transition doit être le fruit un consensus politique », estime Le Potentiel, qui cite Monseigneur Monsengwo, président de la Conférence épiscopale du Congo. Au cours d'un point de presse qu'il a animé hier lundi, le prélat a rappelé qu' « étant donné qu'il sera impossible d'organiser les élections avant le 30 juin 2006, ainsi que cela est prévu par l'Accord global et inclusif et par la constitution de la transition, il va de soi que tout réaménagement du calendrier électoral ne peut se faire unilatéralement », explique cette publication, reprenant des propos du Président de la conférence épiscopale du Congo.
« Visiblement, le prélat catholique se place dans un schéma extraconstitutionnel en ignorant les lois du pays au profit des convenances personnelles », estime en revanche L'Avenir, commentant les propos de Monseigneur Monsengwo. « Les forces politiques que Monseigneur Monsengwo convie au dialogue sont déjà en dialogue au sein de la CEI, du parlement, de l'espace présidentiel, du gouvernement...», mentionne ce quotidien.
Abondant dans le même sens, Le Palmarès rappelle qu' « il y a un cadre pour tout dialogue dénommé Forum des partis politiques ».