Revue de Presse MONUC-03 mai 2006
Citant aussi le chef de la diplomatie belge, L'Observateur, pour sa part, fait remarquer que « le fait que la date des élections tombe après celle de la fin de la transition le 30 juin 2006 ne peut affaiblir la capacité de gestion du pays ». Car, c'est une « responsabilité qui continuera à incomber aux autorités actuelles jusqu'après les élections et la mise en place de nouvelles institutions, comme prévu par l'article 222 de la Constitution », explique Le Palmarès qui fait savoir d'autre part qu'après « les élections, les efforts de la Belgique seront augmentés afin de faire face aux besoins humanitaires de la population et à la reconstruction du pays ».
De son côté, Le Phare estime que Karel De Gucht a « changé de camp, déroutant ainsi pour le peuple congolais qui le prenait hier pour un homme très engagé dans le combat pour le changement de leadership politique qu'il jugeait déficitaire en matière de bonne gouvernance... ». Conséquence, il faut désormais se demander « si le chef de la diplomatie belge n'est pas aussi le partisan du maintien au pouvoir de ces hommes et femmes qui n'ont pas réussi à faire oublier le régime de prédation nationale et de négation de l'Etat de droit hérité de feu le maréchal Mobutu », ajoute cette publication.
Sur le champ politique congolais, la classe politique est « désormais divisée sur la tenue d'un dialogue devant aboutir à un compromis politique avant l'organisation des élections 2006 », suite à la conférence de presse animée par Monseigneur Monsengwo constate Le Potentiel. Ce journal qui a interrogé des responsables de partis politiques rapporte que la proposition de Monseigneur Monsengwo [tenue d'un dialogue entre les differents acteurs de la vie politique congolaise avant le 30 juin 2006] a reçu « un accueil mitigé, quelque fois accompagné des critiques acerbes... ». Même « ceux qui sont pour ce dialogue ne mettent pas un accent particulier sur le fond et la forme de ce dialogue... », précise ce quotidien, avant de conclure que « la concrétisation d'un dialogue congolais est sujette à l'attitude de la classe politique ».