Revue de Presse MONUC-04 mai 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-04 mai 2006

Le processus électoral continue d'être le principal sujet de préoccupation des journaux parus ce jeudi 04 mai 2006 à Kinshasa. Certaines publications font également de larges commentaires de la déclaration de Monseigneur Monsengwo, invitant les différents acteurs de la vie politique congolaise à initier un dialogue avant le 30 juin 2006.
Rendu public dimanche dernier par la Commission Electorale Indépendante, le calendrier électoral continue de susciter des réactions; dernière en date, celle de la Mission des Nations Unies en RDC. Selon, L'Observateur, qui rend compte du point de presse hebdomadaire de la mission onusienne, c'est avec « satisfaction que la MONUC a accueilli la publication de ce nouveau calendrier électoral ». D'autant plus qu'avec ce nouveau calendrier, « le processus congolais est plus que jamais irréversible. Et, la MONUC espère que dans trois mois les Congolais et Congolaises vont enfin avoir la possibilité, pour la première fois dans leur histoire de peser sur le cours de leur destin », poursuit cette publication, citant Jean-Tobie Okala, porte-parole adjoint de la Mission onusienne.

Pour cette raison, « il serait regrettable, voire dangereux qu'une attitude irresponsable remettre en cause cette opportunité unique et historique que sont, pour le peuple congolais, les élections »,explique L'Observateur, qui reprend d'autres propos du porte-parole adjoint de la MONUC. En clair, la Mission onusienne « souhaite que les futures élections se déroulent dans un esprit serein, responsable... », conclu pour sa part L'Avenir, qui rapporte aussi dans ses colonnes le point de presse de la Mission des Nations Unies en RD Congo.

« La majorité des Congolais sont favorables aux négociations avant le 30 juin 2006 »,croit savoir de son côté La Tempête des Tropiques. Cette publication qui souhaite que ces négociations réunissent « les délégués de la société civile fortement marquée par l'Eglise romaine, d'une part, et d'autre part les forces politiques les plus représentatives de l'opinions nationale », estime que « l'argument selon lequel ces négociations vont retarder les élections est fallacieux surtout que celles-ci sont d'ores et déjà retardées ».

Abondant dans le même sens, Le Potentiel, qui relaie des propos des partisans d'un dialogue avant la date du 30 juin 2006, juge que « les concertations auront l'avantage de permettre aux Congolais de trouver ensemble un compromis politique pour achever ensemble la transition et aller ensemble aux urnes après la fin de la transition...Les Congolais pourraient s'accorder d'organiser les élections vers fin septembre 2006 ».

Reste que « les temps ne se prêtent plus aux exercices oratoires de nature à augmenter la confusion dans les esprits des gens », fait savoir en revanche L'Observateur, qui editorialise sur le sujet. « La constitution adoptée par les Congolais a tout prévu sauf l'ouverture de nouvelles négociations...Elles ne peuvent déboucher que sur le maintien au devant de la scène politique de tous ceux qui ont pris la RDC en otage », justifie ce quotidien.

A la vérité, « toute l'agitation politique autour des négociations n'aurait pas de sens si un homme et son parti politique ne s'étaient pas retrouvés en dehors des institutions de la transition », estime L'Avenir. Revelant que « Tshisekedi et l'UDPS veulent faire payer au peuple congolais leur marginalisation du processus », cette publication croit savoir que « même si on négociait, rien ne dit que ce parti aura ce qu'il veut... »

En tout état de cause, « aucun dialogue ne doit pas prendre le processus électoral en otage. Il ne faut pas compromettre la dynamique du processus électoral », indique pour sa part La Référence Plus, qui cite l'Ambassadeur de la Belgique en poste en RDC.

Ailleurs et sur un autre tout registre, « la MONUC accuse les FARDC et les Maï Maï de violations massives des droits de l'homme au Katanga », informe Le Phare. En effet, selon cette publication, qui se réfère aux résultats d'une enquête de la division des Droits de l'Homme de la MONUC, « 97 civils ont été tués, blessés ou subi des traitements cruels et inhumains entre depuis 2005 et mars 2006. Les FARDC seraient responsables de 47 cas de violations dont 33 exécutions sommaires ».