La presse parue ce lundi 02 octobre 2006 à Kinshasa rend compte essentiellement de la sortie officielle samedi dernier de la coalition AMP-PALU.

L'Observateur, qui livre l'information en principale manchette, rapporte que l'Alliance pour la Majorité Présidentielle, AMP et le Parti Lumumbiste Unifié, PALU ont « convenu de la formation d'un gouvernement de coalition qui sera dirigé par un premier ministre issu du PALU». Ce premier ministre, précise ce quotidien, ne sera « autre que le secrétaire général et chef de ce parti, Antoine Gizenga », avant de noter par ailleurs que « l'accord conclu entre l'AMP et le PALU prévoit que cette formation politique s'engage à mobiliser ses militants pour un vote en faveur du candidat Joseph Kabila lors du second tour de la présidentielle ».

Et, La Référence Plus de renchérir que les deux parties se sont « engagées à œuvrer pour l'instauration des valeurs républicaines en RDC ».

Bien plus, juge Forum des As, « l'axe Kabila-Gizenga réconcilie le Congo à un moment où l'on parle d'une prétendue cassure entre l'Est et l'Ouest ».

D'ailleurs, « la première ébauche de l'équipe gouvernementale tient à sortir du clivage Est-Ouest pour être un gouvernement réellement représentatif de toutes les provinces du pays », renseigne Le Potentiel. A en croire ce quotidien, cette ébauche de futur gouvernement prévoit « Antoine Gizenga, premier ministre, Vital Kamerhe président de l'Assemblée Nationale, Samba Kaputo Ministre de l'Intérieur, Olivier Kamitatu Ministre des Affaires étrangères ou encore Nzanga Mobutu, Ministre de la Coopération internationale ».

Principale mission de ce gouvernement : « La lutte contre la précarité salariale, la malnutrition, la dégradation du système éducationnel, l'insécurité et le déficit du logement », fait savoir L'Avenir. Parlant par ailleurs de « mariage pour l'intérêt national » [entre l'AMP et le PALU], cette publication explique que l'Alliance pour la Majorité Présidentielle et le parti Lubumbiste Unifié ont « scellé une alliance pour faire sortir le Congo de l'agitation politique ».

En face, « la balle se trouve dans le camp de Jean-Pierre Bemba » pour un soutien de l'UDPS à l'Union pour la Nation, UN, estime Le Phare. Pour ce journal, le leader du Mouvement de Libération du Congo, MLC et par ailleurs candidat au second tour de la présidentielle, « ne devrait pas hésiter à faire preuve d'humilité, à reconnaître sa part dans les erreurs qui ont été commises et l'injustice faite à l'UDPS tout au long de la transition ». Mais surtout, poursuit Le Phare, il doit « fournir des gages sérieux et crédibles, afin de faire des propositions concrètes et réalistes sans qu'il ne soit besoin d'obliger un homme comme Etienne Tshisekedi dont on connaît l'attachement aux principes à se dédire ou à se contredire en public ou en privé ».

En plus, ajoute La Référence Plus, Jean-Pierre Bemba devra évacuer « les antécédents entre lui et l'UDPS pour réussir à obtenir un soutien quelconque de ce parti ».

D'ici là, le Vice-président a rencontré vendredi dernier le Comité International des Sages. Au cours de cette rencontre, Jean-Pierre Bemba a souhaité « des élections transparentes, sans fraudes », rapporte Le Potentiel, en citant Joachim Chissano, président du Comité International des Sages.