Revue de Presse MONUC-03 mars 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-03 mars 2006

La tentative de Thomas Luhaka d'investir le bureau du président de l'Assemblée nationale et la conférence de presse d'Olivier Kamitatu à ce sujet sont les principaux centres d'intérêt de la presse parue ce vendredi 03 mars 2006 à Kinshasa.
Désigné par son parti, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) pour remplacer Olivier Kamitatu, à la présidence de l'Assemblée nationale, suite à l'arrêt de la cour suprême de justice, [par un arrêt, la cour suprême de justice invite les députés et sénateurs ayant quitté leur composante ou entité de céder leur siège de parlementaire] « Thomas Luhaka, escorté d'une dizaine d'agents, après avoir reçu les honneurs militaires a tenté d'accéder au bureau d'Olivier Kamitatu pour s'y installer », rapporte La Tempête des Tropiques. Mais devant, l'« impossibilité d'accéder à celui-ci, le potentiel président de la chambre basse du parlement a promis de recourir aux autorités compétentes et aux voies de droit pour que la situation soit rapidement régularisée », informe Le Phare. Plus exactement à un « huissier de justice qui devra ouvrir le bureau pour constater les effets qui sont à l'intérieur », précise La Tempête des Tropiques.

Entendant hier, « des membres du bureau de l'Assemblée nationale ont fait remarquer à Thomas Luhaka que la procédure adoptée par le MLC n'était pas du tout régulière », renseigne Le Potentiel. La raison ? « après avis ou arrêt, il revient au chef de l'Etat de saisir l'Assemblée nationale qui, à son tour convoque la plénière pour examiner la question et prendre une décision » fait savoir Le Potentiel. En clair, la « validation et l'invalidation d'un député ou d'un sénateur relève de la compétence exclusive de l'Assemblée plénière », explique L'Observateur. Toutefois, la décision de la validation ou l'invalidation de mandats est prise par « les 2/3 des députés par rapport à l'effectif de 500. Soit 333. Or, 272 sont déjà interdits d'entrer pour siéger. Le quorum est impossible d'être atteint », fait remarquer La Tempête des Tropiques.

Reste que ce qui s'est passé hier, « dépasse tout entendement...L'on pouvait se croire en pleine rébellion armée...Le MLC ne s'est pas encore remis dans la peau d'un vrai parti politique », juge L'Observateur. Cela relève même « du vandalisme et du terrorisme », estime L'Avenir.

Toute chose que rejette Olivier Kamitatu. En effet, le président de l'Assemblée nationale refuse « de céder à l'anarchie et au terrorisme », assure notamment La Référence Plus. Bien plus, le bureau de l'Assemblée nationale sous sa direction « veillera à ce que de tels événements ne se reproduisent plus tout en continuant à assumer la charge de faire fonctionner l'Assemblée jusqu'à son remplacement par celle élue par le peuple », fait savoir Le Potentiel, citant Olivier Kamitatu.

Malgré tout, « la crise est là », constate La Tempête des Tropiques. Alors question : « que va-t-il se passer maintenant ? », s'interroge Le Potentiel. A la vérité, au delà de cette crise au parlement, c'est « la fin de la transition qui s'annonce agitée soulevant par ricochet la grande interrogation d'une fin heureuse de la transition et une après- élection apaisée », s'inquiète Le Potentiel.

Inquiétude aussi, pour le général Padiri, commandant de la 9e Région militaire des FARDC. C'est qu' « un hélicoptère ayant à son bord ce dernier a essuyé des tirs lors de son atterrissage dans la localité d'Aveba », rapporte Le Palmarès. Des tirs provenant « de soldats congolais combattants aux côtés de la Monuc qui se sont mutinés », explique Le Potentiel.