Revue de Presse MONUC-04 juillet 2006
Editorialisant sur le sujet, L'Avenir observe également que chez les candidats on n'a « pas encore l'engouement voulu ». Reste que ce quotidien estime qu'il faut encore « du temps à ceux qui croyaient naïvement aux négociations et à la requalification du processus électoral, pour oublier définitivement leurs illusions et comprendre que le train électoral a pris une vitesse telle que plus personne ne peut l'arrêter ». N'empêche, qu'on constate, poursuit L'Avenir, que beaucoup de candidats se sont portés « candidats à l'aventure. Ils n'ont pas évalué l'effort physique, financier et humain qu'il fallait déployer dans une campagne électorale dans un pays aux dimensions d'un sous continent »
Dans son édition d'aujourd'hui, Le Potentiel juge encore une fois qu'il est nécessaire de mettre en place « un gouvernement de technocrates » afin d'éviter le chaos en République démocratique du Congo. Un gouvernement de technocrates qui aura pour mission « d'assumer les affaires courantes pour la sauvegarde du patrimoine national et contrer toute tendance au pillage et au bradage des biens publics à l'approche des élections ».
A en croire, Le Potentiel, d'autres pays africains qui se trouvaient dans la même situation que la RDC ont recouru à « des mécanismes rigoureux, avec le concours de la Communauté internationale, pour maintenir le bateau à flot ». Et ce quotidien de citer le cas de la Côte d'Ivoire qui est maintenant régie par une résolution du Conseil de sécurité et dispose d'un gouvernement « consensuel» de manière à aller dans la sérénité vers les élections. « Autant le Chef de l'Etat agira avec responsabilité, promptitude et dextérité pour une décision courageuse, efficiente et consensuelle, autant la gestion de la «petite transition » au-delà la fin de la transition, sera sauvée », conclut Le Potentiel.
D'ailleurs, rapporte pour sa part, Le Phare, « bon nombre d'observateurs sont d'avis que le président Kabila ne devrait pas rester indifférent aux appels provenant de divers milieux pour des concertations devant aboutir à un consensus sur les institutions devant conduire les affaires de l'Etat pendant cette prolongation du processus de transition ». Joseph Kabila, est aussi attendu à Kinshasa pour « lancer sa campagne », indique ce journal, après l'avoir fait dans l'Est de la RDC.