Revue de presse MONUC du 03 juillet 2006

24 fév 2009

Revue de presse MONUC du 03 juillet 2006

L'ouverture de la campagne électorale et les concertations politiques entamées le vendredi dernier sont les sujets que développe la presse parue ce lundi 03 juillet 2006 à Kinshasa.
Ouverte le jeudi 29 juin dernier, la campagne électorale est « terne, effacée, et timide faute d'idées et de débats de haut niveau », fait remarquer Le Potentiel. Reste que, poursuit cette publication, « au Maniema, au Bas-Congo et au Kasaï Oriental, des banderoles et des calicots de certains candidats ont été déchirés par des sympathisants des partis adverses ».

Par ailleurs, observant que, « la plupart des animateurs des institutions de la transition sont candidats à différents échelons des scrutins », Le Potentiel, s'interroge sur la manière dont sera gérée le pays pendant cette période. Ce quotidien qui, juge qu'ils ne peuvent pas par conséquent suivre « deux lièvres à la fois », estime qu'au terme du 30 juin 2006 « la mise en place d'un gouvernement de technocrates[marquant] la fin de la gestion des composantes s'impose ». Avec, ajoute ce quotidien la nomination d'un « coordinateur de l'Exécutif, c'est-à-dire un technocrate non candidat ». Et, Le Potentiel, de conclure que c'est « une urgence et les négociations tant réclamées devraient porter sur cette situation précisément pour ne pas affaiblir l'autorité et le prestige de l'Etat congolais ».

Pour sa part, Le Phare, informe que L'UDPS est dans l'attente d'une invitation de l'Union africaine pour aller à des concertations, en citant le secrétaire à la communication de ce parti. Ce journal, qui souligne que le parti d'Etienne Tshisekedi « ne croit pas aux concertations qui se tiennent au ministère des Affaires étrangères », fait savoir que pour l'UDPS « l'Accord global et inclusif a bel et bien pris fin et avec lui la logique des composantes ». Selon, Le Phare, pour ce parti politique ne compte désormais que des concertations qui ne prendront en compte que « la requalification et l'inclusivité du processus électoral ».

De son côté, dans ses colonnes d'aujourd'hui, L'Observateur signale « qu'à peine commencées les concertations demandées par une franche importante des acteurs politiques semblent déjà essoufflées ». La raison ? « ces concertations politiques entamées vendredi dernier souffrent cruellement d'un manque de leaderships et d'appui extérieur », explique cette publication. Et, ce quotidien de faire remarquer que « le Ciat n'apporte pas trop d'attention à ces concertations, qu'il trouve de trop ». Une situation, qui « rend encore l'avenir des négociations incertaines », estime L'Observateur.
N'empêche que le vice président Azarias Ruberwa a décidé de « relancer celles-ci en contactant cette semaine les différentes composantes et alliances politiques », mentionne ce quotidien.

Cependant, L'Observateur prévient que se serait « peine perdue si ces négociations politiques avaient pour but de changer le calendrier électoral » en citant le président de la Cei. Car, indique ce quotidien « le calendrier électoral n'est pas négociable ».

Pour terminer, Le Potentiel, qui cite un rapport du Réseau national d'observation des manifestations publiques, indique qu'un incident malheureux a opposé à Matadi le 30 juin 2006, « les adeptes de Bundu dia Kongo aux agents de l'ordre avec un bilan de 14 morts et 10 blessés ».

L'Observateur, notant pour sa part que parmi les victimes, on « compte des badauds et autres personnes innocentes », renseigne que depuis « un certain temps, la secte Bundu dia Kongo est à l'avant scène des atrocités et des échauffourées avec la police au Bas Congo se soldant chaque fois par la mort d'hommes et des blessures graves ».