Revue de Presse MONUC -07 avril 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC -07 avril 2006

Les journaux parus ce vendredi 07 avril 2006 à Kinshasa font du processus électoral leur principale préoccupation. La presse met surtout l'accent sur le volet sécuritaire des futurs scrutins.
En vue d'une meilleure sécurisation des prochaines élections, le secrétaire général des Nations unies a « demandé l'autorisation du conseil de sécurité pour déployer en RDC une partie de l'effectif militaire basée au Burundi », indique L'Avenir. En réponse, plus de « 800 casques bleus de l'opération de l'Onu au Burundi vont y être déployés à partir de mai », informe La Référence Plus. Plus exactement, ce « mouvement de troupes va concerner 720 soldats du bataillon pakistanais, 50 observateurs militaires et l'hôpital militaire jordanien », détaille La Référence Plus. Pour sa part, l'Union européenne a déjà « accepté le mois dernier d'envoyer 450 hommes et 1.000 soldats supplémentaires », rappelle La Référence Plus.

En définitif donc, la MONUC et les forces européennes vont sécuriser les élections. Reste qu' « une fois la mission terminée, elles devront être rapatriées », fait savoir L'Avenir. Conséquence :« le pays se retrouvera face à ses responsabilités pour sécuriser la jeune démocratie congolaise », prévient ce journal. C'est pourquoi, il faut « penser dès aujourd'hui à la sécurisation de l'après élections...la réussite de l'après élections dépendra ce qu'on aura fait de l'armée aujourd'hui », estime l'Avenir.

En attendant cette sécurisation parfaite de l'après élections, il faut pour l'heure prendre « toutes les dispositions sécuritaires pour mettre tous les candidats retenus à l'élection présidentielle à l'abris de tout attentat, surprise et autre plaisanterie de mauvais goût », suggère Le Potentiel. D'autant plus que « la presse a fait état d'une tentative d'enlèvement du candidat Eugène Ndiomi...du déguerpissement forcé d'un autre candidat président, Joseph Mukungubila, pasteur de son état », justifie Le Potentiel.

Sécuriser un candidat-président ne saurait d'ailleurs être « une faveur, dans la mesure où au départ chacun de ces candidats à l'élection présidentielle est présumé être le futur président de la République », explique, Le Potentiel. Et puis, si « des commerçants asiatiques se pavanent avec des éléments de la police nationale, pourquoi pas des hautes personnalités de ce pays » ? s'interroge Le Potentiel.

S'agissant toujours des candidats-president, « le statut du chef de l'Etat, candidat à la présidentielle pose problème », croit savoir Le Phare. C'est qu' « au point 8 de l'article 10 de la loi électorale, il est stipulé que sont inéligibles, les membres des Forces armées et police congolaise qui n'auront pas donné la preuve, à la date limite du dépôt des candidatures de leur démission acceptée, ou de leur retraite », explique Le Phare, publiant une requête en invalidation adressée au président de la cour suprême de justice par le front patriotique. Or, « de mémoire de congolais, Joseph Kabila n'a jamais rendu publique une lettre dans laquelle, il prend congé des FARDC pour qu'elle soit opposable aux tiers », renseigne Le Phare.

N'empêche que pour la course au fauteuil présidentiel, Joseph Kabila, selon « des analystes part avec les faveurs des pronostics dans la mesure où il incarne une certaine continuité de l'action qu'il a entrepris depuis son arrivée au pouvoir », indique La Référence Plus. Bien plus, l' « absence de Tshisekedi pourrait faciliter les choses à Kabila dans la mesure où Jean Pierre Bemba qui pouvait passer pour son plus grand adversaire n'a plus la côte », décrypte La Référence Plus.