Revue de Presse MONUC-08 juin 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-08 juin 2006

Les quotidiens paraissant à Kinshasa titrent essentiellement ce jeudi 08 juin 2006 sur l'arrivée du Conseil de sécurité prévue pour ce samedi 10 juin 2006.
Après son dernier passage en République démocratique du Congo au mois de Novembre, le Conseil de sécurité des Nations Unies est attendu ce samedi 10 juin 2006 à Kinshasa. La délégation onusienne composée de « 19 membres » vient pour « réitérer la volonté des Nations Unies d'aider les Congolais à aller aux élections et renouveler ainsi l'attention portée à la RDC par la communauté internationale », explique La Référence Plus.

L'Observateur, qui fait la même lecture de cette visite en RDC écrit que le Conseil de sécurité arrive pour « soutenir une fois de plus le processus électoral qui aborde son dernier virage ». Mieux, au regard « des divergences de vues sur les négociations avant les élections, la présence de la délégation onusienne pourra apaiser les esprits », estime cette publication. « Lors de la dernière visite des membres du Conseil de sécurité en RDC, la situation politique était similaire à celle que la RDC traverse aujourd'hui et elle s'était décantée », rappelle notamment L'Observateur.

En clair, c'est une visite qui, « vaut son pesant d'or...Le peuple congolais n'a qu'à bien évaluer le degré sensible de cette mission qui ne fait que l'aider à apporter la paix aux citoyens et citoyennes de la RDC », conseille sur un ton identique Le Palmarès.

« Le Conseil de sécurité de retour en RDC mais pour quoi faire encore ? », s'interroge néanmoins pour sa part, La Tempête des Tropiques. Ce journal, espérant que les membres du Conseil de sécurité ne viennent pas « en touristes pour voir du pays » estime que si « la volonté de ceux-ci est de résoudre la crise au mieux des intérêts des Congolais, il leur faut revisiter la douloureuse histoire des rebellions après l'indépendance pour mieux cerner les frustrations nombreuses subies par les populations à la suite des règlements des crises politiques ».

D'autre part, La Tempête des Tropiques juge que « l'Onu qui, par la déclaration de ses représentants en RDC décernent des satisfecits complaisants pour le processus en cours commet la même erreur fatale de recours à la force et se conforte benoîtement du concours circonstanciel de l'EUFOR-RDC avec l'assurance obstinée de tout obtenir par les élections comme si celles-ci constituaient la panacée ».

Le Phare, de son côté dans sa livraison de ce jour annonce « encore 12 mois de transition ». La raison ? « L'élasticité du processus électoral », répond ce quotidien. En effet, « rien ne permet de fixer la durée que vont prendre le premier tour combiné des élections présidentielles et législatives ainsi que le second de la presidentielle.Les prévisions les plus pessinmisstes situent la proclamation des résultats définitifs de cette phase électorale autour des mois d'Octobre et Novembre ». En plus, il faudra « compter encore trois à quatre mois pour vider les contentieux électoraux concernant la députation provinciale », poursuit Le Phare.

Au delà de tout, « les vrais patriotes redoutent une chose, la contestation post électorale. Cette arme meurtrière est capable de tout basculer dans un trou sans fond la RDC. Car ni le dispositif militaire de la MONUC, ni celui de l'Union européenne ne saurait contenir une contestation populaire ayant pour origine un mauvais verdict des urnes », prévient Le Phare.

Reste que L'Union africaine « soucieuse de la réussite de la période de transition en RDC a mis en garde les acteurs politiques des pays contre les dérapages », indique Le Potentiel. Aussi, l'organisation africaine les « exhortent à s'abstenir de toute action susceptible de remettre en cause la bonne tenue des élections générales », précise ce quotidien.

Sur un tout autre registre, et revenant sur la décision prise par un groupe de ministres de ne plus participer aux réunions qui seront présidées par le vice-président de la République en charge de la reconstruction et développement, Le Potentiel estime que cette affaire justifie « amplement maintenant la nécessité urgente de la mise en place d'un gouvernement de technocrates, conduit par un Premier ministre ou un coordonnateur de l'Exécutif, c'est selon, mais non candidat. Question de mettre un terme au discrédit et au scandale ». En clair, pour cette publication, « le gouvernement doit démissionner ».