Toutefois, il faut éviter de « faire de la mort de Bapuwa Muamba un sujet de campagne électorale », estime L'Avenir. D'autant plus que « l'expérience démontre que chaque fois qu'on fait des arrestations des journalistes et même de leur meurtre un fond de commerce, cela s'est toujours fait au détriment de la vérité », fait observer ce quotidien. Et L'Avenir de faire remarquer que les analyses de ce journaliste publiées dans les quotidiens Le Phare et Le Potentiel, ne sont pas « les plus offensantes au point de lui valoir la mort...Ce qu'il dit dans ses articles, beaucoup d'autres l'ont dit en des termes plus virulents... ».

Reste que « le métier de journaliste devient de plus en plus dangereux ...», constate pour sa part La Référence Plus, dans son éditorial. Le fait de canarder, poursuit ce quotidien, ceux qui ont « comme rôle de donner l'information va progressivement finir par bâillonner les professionnels des medias ». « En cherchant à mettre une cagoule sur la tête du journaliste, on tient tout simplement à le réduire au silence et laisser ainsi les ténèbres persister », conclut La Référence Plus.

Sur un autre registre, celui de la campagne électorale, L'Observateur rapporte dans ses colonnes que le Comité International d'Appui à la Transition (CIAT) appelle les candidats aux differents scrutins « à éviter un discours xénophobe et haineux ». En revanche, ajoute ce quotidien, il les invite « à promouvoir, dans leurs campagnes la consolidation de la paix et de la réconciliation ». L'Observateur, qui publie l'intégralité du communiqué du CIAT, termine en mentionnant que le Comité International d'Appui à la Transition exhorte « les autorités politico administratives au strict respect de la liberté de presse et d'opinion ainsi que l'intégrité physique et morale des journalistes congolais et étrangers et des candidats aux élections ».

Faisant observer qu'au douzième jour de la campagne, certains candidats ne se sont pas encore lancés dans la bataille, L'Avenir, de son côté, renseigne que ces derniers disent attendre les derniers jours. A en croire ce journal, qui cite l'un de ces candidats, cette campagne électorale est « un marathon de 10.000 km ». Aussi, dès le coup d'envoi, argumente le journal, ceux qui « démarrent en trombe sont ceux là qui s'essoufflent aux ultimes kilomètres tandis que ceux qui courent avec réserve et méthode tiennent le coup jusqu'à la fin de la course ».

Dans sa livraison de ce jour, La Tempête des Tropique estime que la campagne électorale n'a pas encore commencé. Ce journal croit savoir que cela est dû « au fait de la limitation de l'accès aux medias officiels de plusieurs candidats ». La raison ? « La RTNC, qui est contrôlée par la famille politique du chef de l'Etat fait plus la propagande de ce dernier au détriment des autres candidats », explique ce quotidien avant d'informer que dans certaines parties de la RDC, « des candidats sont empêchés de faire campagne ».

Plus inquiétant et pour terminer, dans le Nord Kivu, « de sérieuses menaces planent sur les élections », révèle La Référence Plus. Citant, l'ONG La Voix des Sans Voix, cette publication rapporte qu' « à la tête d'une troupe dotée d'armenent ultra moderne le général dissident Laurent Nkunda est sur le point d'embraser le Nord Kivu en récupérant les 11e ,9e, 5e et 8e brigades de l'ancienne province du Kivu dont plusieurs soldats viennent d'être à peine brassés et armés ».