Revue de Presse MONUC-11 aout 2006

25 fév 2009

Revue de Presse MONUC-11 aout 2006

L'actualité des journaux paraissant à Kinshasa reste dominée depuis le début de la semaine par la publication des résultats des centres de compilation de vote. Ceux de ce vendredi 11 août ne dérogent pas à la règle.
Comme promis, la Commission Electorale Indépendante continue de publier les résultats des differents centres de compilation de vote. Hier, elle a affiché « les résultats partiels de l'élection présidentielle portant sur 24 des 169 circonscriptions de la RDC », rapporte La Référence Plus. Des résultats, informe cette publication, qui placent « Joseph Kabila Kabange toujours en tête avec 46%,9 des suffrages exprimés devant Jean Pierre Bemba Gombo qui totalise 25,4% ». Indiquant que sur les 24 circonscriptions où le travail de compilation est terminé, « 12 se situent dans l'Ouest, [région réputée favorable à Jean Pierre Bemba], 11 dans l'Est où Kabila est populaire », La Référence Plus annonce pour ce jour la publication d'autres résultats.

Notamment, ceux de la capitale. En effet, selon Le Potentiel, « la journée d'aujourd'hui sera inévitablement marquée par l'affichage des scores partiels de l'élection présidentielle pour la ville de Kinshasa ». Il s'agit particulièrement, détaille ce journal, « des quatre circonscriptions électorales, à savoir Funa, Lukunga, Mont Amba et Tshangu », avant de préciser que « la capitale qui compte 4 des 62 centres de compilation du pays et représente 12 % de l'électorat ».

Reste que les scores qui seront affichés à Kinshasa ne « permettront pas de dégager des tendances quasi certaines », prévient Le Potentiel.

Pour l'heure et selon L'Avenir, il y a « lieu que les politiciens jouent franc jeu ». Ce quotidien estime notamment qu' « on ne peut pas faire croire que le vote n'aurait été transparent que là où on a réalisé le meilleur score et contester là où les adversaires se sont mieux comportés ». Rapportant par ailleurs que le secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo [MLC] estime que l'on doit « ''fabriquer'' un second tour même s'il n'y en a pas ... », L'Avenir renseigne que « si Kabila veut passer en force, il ne pourra pas circuler dans sa capitale, ses ministres ne pourront pas [eux aussi] se réunir... », en se faisant l'écho de propos tenus le secrétaire général du MLC au quotidien français Le Monde. Interrogation de L'Avenir : « Si Kabila ne peut pas se promener à Kinshasa...Jean Pierre Bemba, une fois élu, pourra t-il le faire à l'Est ou devra-t-il couper cette partie du pays de la carte de la RDC » ?

En clair et en croire Le Phare, « toutes les conditions semblent réunies pour une explosion aux conséquences incalculables dès lors qu'il sera difficile aux acteurs de reconnaître la victoire de l'un d'entre eux et d'admettre leur propre défaite ». Ce journal annonce « l'arrivée d'armes et de munitions angolaises à Lubumbashi ainsi que de 21 chars T55 et 21 transports de troupes blindés d'origine tchèque à Matadi», avant de se demander « s'il n'est pas temps de parler de concertations politiques ». D'après Le Phare, « la Cour suprême de justice jouerait à cet effet un rôle capital en se déclarant incapable en l'état et dans les délais de dégager une tendance définitive au regard de la multiplicité des recours et de l'ampleur de la fraude, du reste avérée ». Ainsi, conclut Le Phare, « l'occasion sera donnée au politique de prendre le relais pour une large concertation appelée à définir un nouveau consensus sur la gestion du pays ».

En attendant, « l'Etat congolais [lui] n'existe plus », constate La Tempête des Tropiques. En effet, depuis deux mois, renseigne ce journal, « ni le gouvernement, ni le parlement ne travaille... Et aucun dispositif n'a été prévu pour assurer le contrôle des ministres et entreprises publiques... ».

Constat identique de la part du Comité International d'Accompagnement de la Transition, renchérit Le Palmarès. Cette publication qui rend compte d'une rencontre entre le Président Joseph Kabila et le CIAT indique que celui-ci a « exigé la constitution d'un gouvernement intérimaire ». Sa mission ? « Gérer les affaires de l'Etat jusqu'à la mise en place du gouvernement issu des élections », éclaire Le Palmarès.