La presse parue ce lundi 14 août 2006 à Kinshasa se fait abondamment l'écho du nouveau message délivré samedi dernier par l'église catholique congolaise au sujet des élections du 30 juillet.

Dans l'attente des résultats des scrutins électoraux du 30 juillet, la Conférence Episcopale Nationale des Evêques du Congo CENCO, « appelle les Congolais au respect du verdict des urnes », informe L'Observateur. D'autant plus que selon ce journal, pour les prélats catholiques, «c'est à travers la vérité des urnes que sera sauvegardée la paix pour la République démocratique du Congo ». Pour cette raison, ils tiennent à ce que « toutes les opérations consécutives au scrutin se déroulent en toute transparence et sans faille pour que soit connue la vérité des urnes », fait savoir L'Observateur.

La Référence Plus confirme l'appel de l'église catholique «à la soumission au verdict des urnes », avant de d'ajouter que les évêques congolais invitent « le peuple congolais à éviter, en toute circonstance des réactions et des actes de violences ».

Parlant de « propos clairs-obscurs », de l'église catholique, L'Avenir estime pour sa part qu'on aurait voulu qu'elle soit notamment « plus claire au sujet de tous ceux qui tendent par tous les moyens de fabriquer des preuves d'irrégularités... ». En plus, soutient ce quotidien, l'église catholique est « mieux placée pour comprendre que les élections ont été transparentes...ayant déployés des observateurs en plus qu'elle est partout et au milieu des électeurs ».

En clair, « les évêques devraient être déjà en possession des données recueillies par les observateurs catholiques... », juge également Le Phare. En s'abstenant de se prononcer clairement à ce stade, estime ce quotidien, l'église catholique pousse « certains fidèles à croire qu'elle ne serait pas totalement libre de s'exprimer ». A la vérité, la Conférence Episcopale Nationale du Congo a joué à « l'équilibriste», dans son message destiné à l'électorat catholique, conclut Le Phare.

Quoi qu'il en soit, « les appels au calme, que multiplient la communauté internationale et les confessions religieuses, inquiètent plus qu'ils ne rassurent leurs destinataires », renseigne de son côté Le Potentiel. Congolais et étrangers, ayant choisi la RDC comme leur deuxième patrie, révèle ce quotidien, « suspectent un danger imminent derrière cette campagne psychologique ».

D'autre part, Le Potentiel souligne que le mystère entretenu sur les scores de Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba à Kinshasa « fait monter la tension au sein de l'opinion publique ». Annoncées pour vendredi dernier, informe ce journal ces données ne seront affichées, selon la CEI, que le mercredi 16 août.

En attendant et à en croire La Tempête des Tropiques, on va « vers une nouvelle prolongation » dans la publication des résultats provisoires pour la présidentielle. La raison ? « ...La CEI veut gérer systématiquement cette publication pour baliser le terrain et préparer la population à bien accueillir ces résultats », explique cette publication avant de rapporter que « deux documents sur les résultats électoraux ont crée le week-end une tension à Kinshasa ».

Toujours à Kinshasa et selon Le Phare cette fois-ci, le vice-président Athur Z'Ahidi Ngoma, candidat à la présidentielle, reste convaincu « qu'on veut frustrer le peuple de la vérité des urnes à laquelle, il avait droit ». Et ce journal de croire en le citant que ce n'est pas par hasard que « les bailleurs ont recouru à une force extérieure, en l'occurrence L'Eufor...qui prépare la paix des cimetières ». « On a outillé le côté militaire parce que ce qui a été fait et ce qui est en train d'être fait n'est pas propre », conclut Le Phare, reprenant d'autres propres du vice-président, Athur Z'Ahidi N'goma.

Sur un autre sujet et selon Le Potentiel, « la MONUC accepte de se conformer à la législation congolaise sur les assurances ». Conséquence : « tout le parc automobile de la MONUC sera assuré à la société nationale d'assurance [SONAS] qui en détient le monopole en RDC », mentionne ce journal avant de préciser que la Mission onusienne a même « accepté de liquider la note de débit de plus de 2,7 millions de dollars ».

Le Phare, qui parle de « paix des braves » entre la MONUC et la SONAS, fait savoir que cette société a fait « pression avec les moyens légaux que le législateur a mis à sa disposition...allant jusqu'à la mise en fourrière des véhicules pour faire céder la MONUC », en citant le Président du Conseil d'Administration de la SONAS.