Revue de presse MONUC-12 septembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-12 septembre 2006

La presse parue ce mardi 12 septembre 2006 titre essentiellement sur le ballet diplomatique de ces dernières quarante-huit heure à Kinshasa. Les quotidiens commentent également le dernier communiqué du CIAT appelant à la réduction et au cantonnement des troupes de Joseph Kabila et celles de Jean-Pierre Bemba.
«Thabo Mbeki ramène Jean-Pierre Bemba dans les institutions de la transition », informe en principale manchette La Référence Plus. En effet, selon ce quotidien, le Chef de l'Etat sud-africain en visite à Kinshasa, a pu convaincre le Vice-président et leader du Mouvement de Libération du Congo, MLC de faire « son retour au sein des institutions de la Transition » et participer « pleinement aux activités de celles-ci ».

Mieux et d'après L'Observateur, « Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba [ont accepté] le principe d'une rencontre », en citant le Secrétaire d'Etat britannique chargé de la Coopération en séjour également dans la capitale congolaise.

« Les signes de détente » sont donc là, constate pour sa part La Référence Plus. D'autant plus qu'hier, informe ce quotidien, « les chaînes de télévisions appartenant à Jean-Pierre Bemba ou proches de lui ont repris du service ». Un geste qui « détend un climat politique qui devenait délétère au jour le jour », conclut La Référence Plus dans son éditorial.

N'empêche et selon Le Phare, le Comité International d'Accompagnement de la Transition CIAT vient de demander, à travers un communiqué, le « cantonnement total et la réduction des troupes du Président Kabila et du Vice-président Bemba ». Précisant que le CIAT a demandé « la substitution de ces troupes dans leur fonction de protection des deux hommes d'Etat par la MONUC et la force de l'Eufor », ce quotidien s'interroge « sur les moyens dont dispose le CIAT pour rendre effective sa décision... ».

Plus concrètement, se demande Le Potentiel, « qu'adviendra-t-il si les deux candidats faisaient de la résistance ? La Monuc et l'Eufor useraient-elles de la force pour se faire entendre ? ».

Interrogations d'autant plus pertinentes, rappelle ce journal, que ce n'est pas « la première fois que le Ciat réclame ce cantonnement ». Mais à chaque fois, fait remarquer cette publication, « il s'est buté à un refus catégorique sous prétexte de souveraineté »

En tout état de cause, note Le Potentiel, cette vive réaction du Comité International d'Accompagnement de la Transition prouve que « les travaux de la commission mixte Kabila-Bemba ont certainement accouché d'une souris ». De toute évidence, écrit cette publication, « ...malgré les échanges des cahiers de charges sur des questions sécuritaires, il est désormais acquis qu'un compromis durable n'est pas du tout intervenu ».

Conséquence : « la gravité de la situation n'est plus à démontrer », juge Le Potentiel avant d'affirmer que « la ferme détermination des partenaires extérieurs de ne pas tolérer que les espoirs du peuple congolais soient trahis est désormais manifeste ».

Seulement, estime ce journal, « il n'est plus question que les acteurs politiques, les partenaires extérieurs se complaisent en des déclarations de bonnes intentions ». Surtout que « le peuple congolais a déjà rempli son contrat... », conclut Le Potentiel.