Revue de Presse MONUC-13 juillet 2006
Rappelant que la Mission des Nations unies en RD Congo a toujours milité pour une « campagne calme, sereine dans des conditions de transparence totale », L'Observateur [pro PPRD] fait savoir que « la responsabilité de la sécurisation des élections incombe au gouvernement congolais ». En clair, la MONUC n'a pas à se « substituer au gouvernement congolais et à assurer, comme certains l'ont demandé, la sécurité des milliers des candidats aux élections législatives ou même celle des 33 candidats à la présidentielle », clarifie ce quotidien, faisant écho à d'autres propos de Kemal Saïki.
C'est pour cette raison que « toutes les dispositions doivent être prises pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo [FARDC], soient à même d'assurer cette sécurité et soutenir en toute circonstance et de façon efficiente toute la logistique nécessaire et en temps record », indique Le Potentiel [proche de l'opposition]. Aussi, « toute insuffisance dans l'octroi des facilités sociales et militaires à nos vaillants soldats pour qu'ils accomplissent au mieux leur devoir sacré, est synonyme d'irresponsabilité et de complicité », conclut ce quotidien.
Reste que pour le citoyen congolais, « en ces moments décisifs, la sécurisation des élections, des candidats, des populations est désormais une affaire de toutes les parties [gouvernement, MONUC, Eufor] impliquées dans l'organisation des élections en RDC», rapporte Le Potentiel. En effet, « quelle serait la finalité de la mission de la Monuc si la paix et la sécurité ne se rétablissaient pas en RDC ? », s'interroge ce journal, avant de juger que Kofi Annan a eu les mots justes en affirmant qu'il faut éviter en RDC « les échecs enregistrés lors de la gestion des précédentes questions internationales ».
Pendant ce temps sur le terrain, la campagne électorale est « truffée de beaucoup d'irrégularités, allant de l'anarque et le braquage, à l'attentat à des candidats et des journalistes », signale Le Potentiel. Et ce quotidien de s'interroger dans son éditorial sur « la crédibilité à conférer à un scrutin qui n'aura pas tenu ses promesse de rapprocher les Congolais ». Seul un déroulement apaisé des élections, estime Le Potentiel, peut permettre de prendre le « pas en avant sur les passions, la haine, l'exclusion et l'intolérance qui se sont installés dans les mœurs politiques ».
En attendant, selon Le Phare [ proche de l'UDPS], le vice président Azarias Ruberwa, candidat à la présidentielle, a condamné avec « la dernière énergie l'impression de 5 millions de bulletins de vote supplémentaires ». D'autant plus que « la loi électorale n'évoque nulle part le principe d'un stock stratégique qui peut du reste être constitué à partir du taux d'abstention prévisible », renchérit Le Palmarès, en reprenant d'autres propos du leader du RCD.