Deux semaines exactement après son lancement, la campagne électorale fait toujours les gros titres de la presse parue ce vendredi 14 juillet 2006.

«Après Kinshasa, la campagne électorale en provinces», titre Le Potentiel. Ce journal qui, indique que la campagne électorale est en train « d'atteindre sa vitesse de croisière », fait remarquer que depuis le début de cette semaine, « les candidats ont pris les chemins des provinces pour séduire davantage les électeurs provinciaux ». Un électorat, qui véritablement, estime Le Potentiel départagera tous les concurrents.

Estimant par ailleurs, que le succès des élections, dépendra du bon comportement des candidats, Le Potentiel, souligne que « l'obsession de vaincre par tous les moyens conduit souvent à des attitudes négatives et suicidaires ». Aussi, est-il important, mentionne ce journal, de savoir que les élections ne sont pas une fin en soi. « Autant il faut être un bon vainqueur, autant il est aussi nécessaire d'être un bon perdant. C'est la logique de toute compétition. Même politique », conclut Le Potentiel.

La Référence Plus, qui consacre, son éditorial de ce jour à la campagne électorale constate que ceux qui sont aux commandes de la RDC se sont brusquement souvenus en cette période de « l'existence des routes défoncées, des écoles sans toits, ni bancs, des équipes de jeunes des quartiers... ». Toutes choses, juge ce journal, qui aurait pu figurer dans « leur cahier de charges devient tout simplement des dons ». Reste que « dans tous les cas, ni les candidats députés, ni ceux de la présidentielle ne sauront trouver des solutions aux attentes du peuple», fait savoir La Référence Plus [ Indépendant]] avant de conclure qu'en période électorale « les illusions se vendent bien ».

Toutefois, il est malheureux de constater que « certains candidats qui, se considèrent déjà comme des poids lourds, ne se croient nullement obligés de respecter le calendrier préétabli » par la Haute Autorité des Medias, fait remarquer Le Potentiel. En effet, « Kabila, Ruberwa, Z'Ahidi et Bemba n'ont pas daigné répondre à l'appel des organisateurs des débats publics, des institutions de la République au grand dam des téléspectateurs qui piaffaient d'impatience de découvrir les hommes qui prétendent les gouverner après les élections ». Quoi qu'il en soit, prévient quotidien [pro opposition] « cette arrogance dangereuse ne pourra que pousser le peuple à la méfiance et l'amener à de déchirants revirements au moment du choix ».

Pour l'heure, c'est la Fondation Carter, qui vient de « pointer du doigt le gouvernement de polluer le climat électoral par une série de mesures d'intimidation à l'endroit des gouvernés », informe Le Potentiel.

Reste que cette fondation oublie que « la folie peut venir du non respect des règles de jeu respecter par tous », observe L'Avenir. En effet, ce n'est pas parce que « marcher est autorisé que l'on peut marcher à tort et à travers. En plus, il y a la loi qui requiert une autorisation préalable pour organiser une marche publique », mentionne L'Avenir [proche du PPRD] dans un éditorial intitulé ''démocratie pour enfants''.

Citant, pour sa part le président de la CEI, Le Phare fait savoir que « la sécurité est le seul défi logistique qui reste à relever », pour la réussite des élections. Un volet sécuritaire, précise, ce quotidien que ne maîtrise pas la Commission Electorale Indépendante, car étant du ressort d'autres acteurs, en reprenant d'autres propos de L'Abbé Malu Malu.

A propos de Malu Malu, Le Phare,[proche de l'Udps] rapporte, cette fois ci, que sa démission est exigée par le Mouvement du 17 Mai, «pour sa partialité et son appartenance à la famille politique du chef de l'Etat », en citant le secrétaire général de ce mouvement.

Sur le terrain, au Kasaï occidental, plus de 345.500 bulletins de vote viennent d'être détruits. Cette destruction, explique Le Palmarès concerne les bulletins de vote imprimés avec erreur.