Pour l'essentiel, la presse parue ce mardi 13 mars 2007 dans la capitale congolaise, rend compte du point de presse animé hier par le ministre de l'intérieur.

Hier mardi 12 mars, le général Denis Kalume était face aux journalistes pour une conférence de presse, essentiellement axée sur l'occupation de Kahemba par des troupes angolaises. Et, au cours de celle-ci, rapporte La Référence Plus, le ministre de l'intérieur a « invité le peuple congolais à se méfier des sources non vérifiables » et « attendre les versions des équipes congolaise et angolaise dépêchées sur place à Kahemba ».

N'empêche que « la situation est préoccupante avec l'occupation de ce territoire par des éléments angolais » fait savoir ce journal avant d'expliquer que c'est pour cette raison que « les parlementaires du Kwango souhaitent des négociations avec la partie angolaise ».

En d'autres termes et estime également Le Palmarès, « il faut privilégier la concertation pour une solution à l'amiable ».

Reste toutefois à se demander « pourquoi la partie angolaise n'a-t-elle pas utilisé les canaux diplomatiques pour résoudre un différend soit-il frontalier plutôt qu'une occupation pure et simple d'une partie du territoire congolais » ? s'interroge ce quotidien, annonçant tout de même « la probable arrivée aujourd'hui d'une délégation angolaise conduite par le ministre angolais de l'intérieur ».

Toute chose qui montre que « l'occupation de Kahemba n'est plus une affaire anodine [encore moins] un fait divers » juge Le Potentiel.

Aussi, « il revient au Gouvernement et au Parlement de se saisir du dossier et d'apporter rapidement la solution qui convient » estime cette publication. Ce d'autant plus et explique toujours Le Potentiel, que « cette crise frontalière réunit toutes les conditions pour devenir un fait majeur au risque de jeter le brouillard sur les relations, jusque là excellente, entre la Rdc et l'Angola ».

A toutes fins utiles, il est à rappeler qu'avec l'occupation de Kahemba par les Angolais, « on est en train de déterrer un dossier qui daterait de 1891 sur le tracé des frontières », fait observer Le Potentiel.

Sur un tout autre registre, c'est après-demain « jeudi 15 mars qu'expire l'ultimatum du Haut commandement quant au retrait de la garde militaire à Jean-Pierre Bemba » informe La Tempête des Tropiques.

Et, avant même cette date, renseigne ce quotidien « les faits et gestes attestent que les deux parties veulent en découdre militairement ».

Fort heureusement et renseigne La Tempête des Tropiques, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, William Swing s'est « interposé entre les uns et les autres, en jouant l'apaisement en vue d'épargner aux Congolais de nouvelles affres d'un nouveau conflit armé ».

Résultat ? « ... les doléances de Jean-Pierre Bemba pourront faire l'objet d'un examen par les autorités compétentes », indique ce journal . Mais, à la condition et précise La Tempête des Tropiques que « les militaires chargés de sa sécurité s'inclinent d'abord devant la décision de l'état major général ».

Ailleurs et rapporte Le Palmarès, ce sont « les ex-amantes des Casques bleus [qui] sont en colère à Kisangani ». En effet, dans cette ville « des dizaines de filles ayant eu des relations amoureuses avec des Casques bleus ou d'autres soldats étrangers se retrouvent aujourd'hui sans sou, des bébés sur les bras, après le départ de leurs anciens amants », éclaire ce quotidien avant de conclure qu'elles « demandent au gouvernement congolais de retrouver les traces des pères de leurs enfants ».