Deux sujets sont à la une de la presse parue ce jeudi 15 mars à Kinshasa : ''l'affaire'' du retrait de la garde militaire aux anciens vice-présidents de la République et le ''dossier'' Kahemba.

Hier, à l'expiration de ''l'ultimatum'' lancé par le chef d'état-major des FARDC pour le retrait de la garde militaire aux anciens vice-présidents de la République, « une rumeur folle a circulé à Kinshasa, selon laquelle les FARDC attaqueraient à tout moment les résidences de l'ancien vice-président de la République Jean-Pierre Bemba... », rapporte Le Potentiel.

Ce d'autant plus que « des militaires des FARDC dits loyalistes étaient très nombreux au niveau du cimetière de la Gombé », informe La Référence Plus.

Le même journal qui ajoute par ailleurs que pour leur part, « des militaires de la garde rapprochée de l'ancien vice-président lourdement armés, certains arborant un simple pagne noué autour des hanches dit ''lingwanda en lingala et d'autres en tenue militaire avec le front ceint d'un tissu rouge étaient visibles au niveau du périmètre de l'avenue de la justice », avant de conclure que « les gardes de Bemba refusent de capituler ».

Conséquence : « La psychose du 15 mars 2007 a été perceptible hier mercredi au centre ville de la capitale », note Le Potentiel.

Fort heureusement et indique toujours ce journal, « la MONUC et le ministre de la Défense ont rassuré l'opinion congolaise en affirmant que l'affrontement tant redouté n'aurait pas lieu et qu'il n'existerait pas non plus un ultimatum à l'endroit de Jean-Pierre Bemba ».

En d'autres termes, la mission onusienne « prône la négociation pour résoudre la question », souligne Le Palmarès, qui informe par ailleurs qu'il y a « eu échanges hier entre Kabila et Ruberwa ».

Et La Référence Plus de renseigner que A. Ruberwa « a exigé des garanties de bon traitement pour ses hommes ».

A y regarder de près, « cette affaire du retrait de la garde rapprochée est une question plus politique que militaire », estime Le Palmarès qui cite le secrétaire général du Rassemblement congolais pour la démocratie, le RCD.

D'ailleurs, on peut même se demander « quelle menace sérieuse représentent les éléments de la garde de Jean-Pierre Bemba... pour la quiétude de la capitale », s'interroge Le Phare avant de se demander également « pourquoi privilégier la négociation avec les Angolais sur le dossier de Kahemba et chercher à imposer la loi de force à des Congolais » ?

Kahemba, justement où « les localités occupées sont angolaises », révèle Le Palmarès, qui fait écho des propos du ministre congolais de l'Intérieur le général Denis Kalume. C'est pourquoi et souligne ce quotidien, « le ministre de l'intérieur prône l'identification des populations qui ont franchi les frontières angolaises en vue de leur retour ».

En clair et déduit La Tempête des Tropiques, « une partie de Kahemba est désormais territoire angolais ».

« La délégation angolaise aurait donc réussi à faire imposer le point de vue de Luanda » conclut Le Phare.