Revue de presse MONUC-13 novembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-13 novembre 2006

Un seul gros titre à la une des quotidiens parus ce jour à Kinshasa: les violences survenues samedi dernier dans la commune de la Gombe.
La journée du samedi 11 novembre a été « secouée par des tirs à armes légères et lourdes au centre de la ville, plus précisément dans la commune de la Gombe », rapporte Le Potentiel.
Tout a commencé, relate L'Observateur, lorsque « de jeunes délinquants plus connus sous le nom de shegués ont érigé des barrières sur la voie publique du boulevard du 30 juin ». Dépêchés sur les lieux pour maîtriser poursuit ce quotidien « ces inciviques et faire régner l'ordre public, les éléments de la police ont été attaqués par des hommes en armes retranchés au cimetière de la Gombe ». Bilan des échanges de tirs ? « Quatre morts, dont trois civiles et un militaire », chiffre La Référence Plus.

Conséquence et renseigne pour sa part Le Potentiel, depuis samedi « « la psychose du mois d'août s'est emparée des habitants de la capitale ». Pourtant, « les camps, Kabila et Bemba, ont signé toute une série d'accords », fait remarquer ce quotidien pendant que « la MONUC et l'EUFOR de leur côté ne cessaient d'inonder la population de Kinshasa de points de presse, affirmant que toutes les dispositions sont prises pour que des incidents du mois d'août ne se reproduisent plus ».

Plus étonnant et ajoute de son côté La Référence Plus, les incidents de samedi « interviennent quatre jours seulement après la rencontre mardi dernier entre Kabila et Bemba au Palais de la Nation ». Au cours de celle-ci, rappelle cette publication « les deux candidats avaient dans un communiqué appelé leurs partisans au calme... »

A l'évidence donc «... les accords conclus ont été violés», estime Le Potentiel. Et, l'opération « Kinshasa ville sans armes un slogan creux », ajoute ce journal avant de faire remarquer que durant « les deux heures qu'ont duré les tirs, l'on a observé aucun mouvement de l'EUFOR et des éléments de la MONUC ». Pire, « le déploiement des éléments de la garde rapprochée de Bemba vers certains carrefours du centre ville, démontre, si besoin en est encore, que la consigne de cantonnement des unités militaires n' est pas de rigueur », constate Le Potentiel.

En termes plus clairs et insiste encore ce journal « les deux camps, Kabila et Bemba, ont violé les accords qu'ils ont conclu ». Si pas encore dans leur totalité, précise ce journal « mais les événements de samedi les ont fragilisés avec tous les risques qu'ils volent en éclats si jamais l'un des deux camps n'acceptait pas le verdict des urnes dans quelques jours ». Dans ce cas de figure « n'allons nous pas assister à l'aggravation de la situation comme l'on a vécu le samedi dernier ? », s'interroge La Référence Plus.

D'ici là, Jean-Pierre Bemba, lui, au sein de l'Union pour la Nation, UN est « partagé entre les faucons et les colombes », croit savoir Forum des As. En effet et explique ce quotidien, « alors que les colombes siégent à la table de concertations avec les représentants de l'Alliance pour la Majorité présidentielle, AMP... de concert avec certains professionnels de l'agitation au sein de L'Union pour la Nation, les faucons ne semblent pas disposé à observer les accords signés au nom du chairman ».

Reste qu'avec « un leadership de qualité comme celui du MLC on peut faire la politique autrement », estime Forum des As. Et, cette publication de croire notamment que le parti de Jean-Pierre Bemba regorge « tellement d'hommes ressources qu'il a moins besoin des extrémistes ».