Divers sujets alimentent les principales pages des quotidiens parus ce mercredi 14 février 2007 dans la capitale congolaise, Kinshasa.

Quelques jours après les événements du Bas Congo, et « au moment où tout le monde attend que les enquêtes établissent la vérité sur les tueries dans cette province », rapporte L'Avenir, « les adeptes du Bundu dia Kongo organisent une chasse à l'homme ». Objectif ? « Bâillonner ceux qui peuvent aider à l'éclosion de la vérité », renseigne ce journal.

Autrement dit, ce sont des « intimidations pour étouffer la vérité », renchérit La Tempête des Tropiques et faire « peur aux députés provinciaux dans le cas où ils seraient appelés à refaire le vote de leur gouverneur », croit savoir L'Avenir.

A l'analyse et estime L'Avenir, « c'est la preuve que ce mouvement a des choses à cacher ».

Reste que « des agents de sécurité veulent [eux aussi] étouffer des informations susceptibles de gêner le pouvoir », révèle La Tempête des Tropiques.

A la vérité et indique ce journal, c'est tout « un mécanisme [qui] est mis en place pour geler des informations sur les affrontements meurtriers du 31 janvier » dans le Bas-Congo.

A propos toujours du Bas Congo, « c'est le jeudi 15 février 2007 que la Cour suprême de justice décidera de l'éventualité d'un second tour pour l'élection du gouverneur et d'un vice-gouverneur de cette province » ou « de la confirmation des candidats provisoirement élus, Mbatshi et Déo Nkusu, en annulant l'arrêt rendu par la Cour d'appel de Matadi », informe Le Potentiel.

D'ici là et cette fois ci à Kinshasa, c'est « le gouvernement de Gizenga [qui] est à nouveau en difficultés », constate Le Palmarès. En effet, « la réunion informelle d'hier pour finaliser le programme du gouvernement à présenter à l'Assemblée nationale n'a pas eu lieu », explique ce quotidien, indiquant par ailleurs que ce même gouvernement se heurte « au problème la démission de l'un de ses ministres que personne n'a jamais vu depuis sa nomination le 05 février au ministère du commerce extérieur ».

En plus et « jusque-là, le Premier ministre n'a reçu aucune démission en bonne et due forme » de ce dernier, ajoute Le Palmarès, citant le ministre Godefroid Mayobo, également Porte-parole d'Antoine Gizenga.

Pour l'heure, il est à se demander si « la RDC pouvait tomber aussi bas par le fait de ses propres dirigeants qui ont opté pour la compromission plutôt que pour le respect des lois et des principes seule voie obligée pour élever une nation », s'interroge Le Phare, parlant de « la solution politique » trouvée concernant la motion du député MLC, José Malika sur la double nationalité.

Véritablement et estime ce quotidien, « c'est à ce niveau que se situe le vrai drame de ce pays où chacun sait apparemment diagnostiquer le mal et le situer mais où personne n'a le courage ou la volonté politique de proposer la thérapeutique de choc qui évacuerait définitivement l'hydre ».

Pire, « l'opposition institutionnelle qui avait tout à espérer d'une attitude de rigueur morale s'est complètement fourvoyée ratant une occasion de se forger une stature à la hauteur des ses ambitions...et de s'ériger en modèle dans un pays qui en compte à peine sur les cinq doigts de la main », juge Le Phare.

Conséquence : « le Congo va à l'abattoir, où le conduit une élite dévoyée, vendue, achetée et corrompue », conclut cette publication.