Plusieurs faits en relation avec la proclamation imminente des résultats provisoires du second tour de la présidentielle par la Commission Electorale Indépendante, CEI, font les principales manchettes des quotidiens parus en ce mercredi 15 novembre à Kinshasa.

Proclamation imminente, car selon Le Palmarès « sauf contretemps de dernière minute... » et d'après « une source fiable c'est ce mercredi [aujourd'hui] que Malu Malu va proclamer les résultats du second tour de la présidentielle ». C'est que la Commission Electorale Indépendante a annoncé « pour hier la fin de l'opération de la compilation des résultats de tous les bureaux de vote », justifie L'Observateur.

Reste qu'avant même la proclamation de ces résultats provisoires et signale pour sa part La Référence Plus, l'Union pour la Nation, UN, de Jean-Pierre Bemba « crie [déjà] à la fraude ». En effet, dans une déclaration rendue publique hier, détaille ce quotidien « les ténors de cette plate-forme politique accusent la CEI de partialité, de gonfler le taux de participation à l'Est du pays et de manipuler les résultats pour favoriser le candidat Kabila ». Alors que « ...les résultats en leur possession montrent que sur 11.954.758 suffrages exprimés, leur candidat Jean-Pierre Bemba se place en tête avec 52,5% des voix », renseigne La Tempête des Tropiques, qui publie dans son intégralité la déclaration de L'Union pour la Nation.

Reste que et fait savoir L'Observateur « la Commission Electorale Indépendante demeure la seule institution à rendre publics des élections en RDC », citant l'Abbé Malu Malu. Aussi, il faut éviter « de faire des auto proclamations, de l'intoxication et toutes sortes de manipulation avant que la CEI ne dévoile la vérité des urnes », enseigne cette publication en reprenant des propos du président de la Commission Electorale Indépendante, qui animait hier un point de presse.

« La vérité des urnes », c'est ce qui est « exigé », à la Commission Electorale Indépendante selon Le Potentiel. Ce qui est lui est demandé, écrit notamment ce journal, « c'est la transparence, l'équité et le bon sens » avant de croire que « la vérité des urnes apaisera les esprits ».

En attendant et rapporte Le Palmarès, « que le cardinal Frederic Etsou parle de la vérité des urnes, c'est normal car cela avait déjà été dit par la Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO », citant Monseigneur Monsengwo.

Toutefois, et à la vérité « les propos de l'archevêque de Kinshasa ont été montés et dénaturés pour le besoin de la cause », souligne L' Avenir, qui relaie d'autres dires de l'archevêque de Kisangani. Mais, « avec qui et pour le compte de qui le montage a-t-il été fait ? », s'interroge ce quotidien avant d'indiquer que « le cardinal Etsou n'est pas à sa premier bourde... ». En plus et conclut ce journal « ce n'est un secret pour personne, il est un militant d'un bord clairement identifié a Kinshasa », croit savoir L'Avenir.

Toujours à Kinshasa et informe en principale manchette, La Référence Plus, un affrontement a été évité hier mardi dans la capitale congolaise. A en croire cette publication, « les militaires de la garde rapprochée de Jean-Pierre Bemba ont faillit ouvrir le feu sur le convoi de 16 camions des Fardc venus les embarquer pour Maluku ». Fort heureusement, le leader du Mouvement de Libération du Congo, MLC, a « instruit sa garde de ne pas le faire et de laisser le convoi repartir à l'Etat Major » souligne La Référence Plus.

Jean-Pierre Bemba qui « s'est dit surpris... car l'opération étant programmée pour aujourd'hui et non hier », précise Le Palmarès.

N'empêche et croit savoir La Tempête des Tropiques « la bataille du cimetière de la Gombe se profile à l'horizon ». C'est que « des militaires qui s'expriment tous en swahili qui occupent plusieurs positions le long de l'avenue du Cercle semblent déterminés à en découdre avec la garde rapprochée du Vice-président Bemba », explique ce journal