Revue de presse MONUC-19 octobre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-19 octobre 2006

En ce jeudi 19 octobre 2006, les quotidiens parus dans la capitale congolaise consacrent leurs principales colonnes à la campagne électorale en cours pour le second tour de la présidentielle.
Lancée officiellement le vendredi dernier à minuit, la campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel se poursuit. Reste que celle-ci est émaillée de « nombreux actes de violences un peu partout dans la République », indique Le Palmarès. Et, ce journal d'informer que « pas plus tard qu' hier, le cortège du Pasteur Théodore Ngoy, membre de l'Union pour la Nation, UN de Jean-Pierre Bemba a été attaqué à coups de jets de pierres par les partisans et alliés de Kabila à Lubumbashi ».

Le Phare, qui constate un « dérapage de la campagne électorale dans le Katanga », renchérit que « des sympathisants de l'Union pour la Nation, hommes et femmes ont été copieusement battus et déshabillés en public...leurs habits brûlés sans autre forme de procès », en relayant des sources crédibles.

Visiblement et selon Le Palmarès, « les esprits se surchauffent dangereusement », qui rappelle qu'avant-hier à Kinshasa, « des échauffourées ont éclaté en pleine prison du Centre Pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa où des partisans de Kabila et ceux Bemba ont choisi de se mesurer au couteau ».

A la vérité, on ne compte plus « les accrochages entre les partisans des deux candidats restes en lice pour le deuxième tour de la présidentielle » note Le Phare. Pratiquement dans chaque ville du pays, écrit notamment ce journal, « les actes de provocations se multiplient chaque jour qui passe... ».

Tout cela ne « présage de rien de bon.. », s'inquiète Le Palmarès. Le danger est devant...si l'on ne prend garde... » ajoute Le Phare avant de rappeler que pourtant « les deux camps avaient conclu un pacte de non agression tout au long de cette campagne électorale et cela devant la communauté internationale ».

Pour sa part, la Mission des Nations unies en RD Congo, MONUC, elle, vient de mettre à la disposition des deux challengers pour le second tour de la présidentielle deux hélicoptères. L'Observateur qui, rapporte l'information en pages intérieures, précise que ces « deux appareils qui restent des biens de la MONUC ... sont disponibles sur demande à partir d'aujourd'hui 19 octobre », en citant le président de la Commission Electorale Indépendante, CEI.

Au rayon des alliances dans la perspective du second tour et d'après Le Phare, c'est Kengo Wa Dondo qui vient d'adhérer à l'Union pour la Nation de Jean-Pierre Bemba. Renseignant que l'ancien premier ministre de Mobutu « jouit d'une forte crédibilité auprès des instituions financières internationales, ainsi que des milieux d'affaires belges et français... », ce journal croit savoir que Kengo Wa Dondo « devrait faire peser de tout son poids pour faire pencher la balance électorale en faveur de Jean-Pierre Bemba ».

Pour l'heure et selon cette fois ci Le Potentiel « des cogitations sont en cours pour l'obtention des garanties institutionnelles à l'endroit du perdant de l'élection présidentielle du 29 octobre ». A en croire cette publication, les réflexions tourneraient autour « du statut à conférer au perdant de demain, des facilités financières et de sa sécurité ».

Seulement, « ... envisager des garanties institutionnelles qui, indubitablement, touchent à la matière constitutionnelle, est dangereuse et porteuse de germes d'un Coup d'Etat constitutionnel », estime Le Potentiel.

Surtout que « la Constitution du 18 février pour laquelle les deux parties [PPRD-MLC] ont appelé leurs militants à voter oui massivement a tout prévu » fait savoir Le Potentiel. Selon les dispositions évoquées par le Parlement de transition, détaille cette publication « le chef de l'Opposition disposerait d'un statut spécial. Sa sécurité sera assurée et toutes les facilités seront prévues par une loi pour qu'il ne soit l'objet d'aucun harcèlement politique ou judiciaire, et accuse d'une situation sociale décente ».

Dans l'immédiat, juge Le Potentiel, ce qui est important « c'est pour les deux parties de concrétiser effectivement le cantonnement des unités militaires et d'interdire tout propos discriminatoire et discourtois à travers les médias ». Et, ce journal de faire remarquer que « jusqu'à ce jour, la MONUC et l'EUFOR n'ont pas encore confirmé le cantonnement total des militaires ». Raison pour laquelle explique Le Potentiel « elles continuent à parler d'un calme fragile... »

Calme fragile, d'autant plus que et révèle La Référence Plus, pour « se soustraire des instances internationales déterminées à faire de Kinshasa , une ville sans armes, un nombre important de militaires sont cachés dans une parcelle à la 13e rue Limete ». Ces soldats poursuit ce quotidien toujours seraient « à la solde d'un ancien chef rebelle ». Et, La Référence Plus de renseigner par ailleurs que « c'est en prévision d'un affrontement dans la capitale que certaines forces auraient choisi de cacher ces militaires à Limete ».