Une semaine après son lancement, la campagne électorale pour la présidentielle du 29 octobre continue de passionner la presse paraissant à Kinshasa. Celle de ce jour en fait son principal sujet de une.

C'est ainsi que Le Potentiel annonce que Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba descendront sur le terrain à partir d'aujourd'hui vendredi 20 octobre 2006. Les deux candidats, note ce quotidien, auraient choisi « de battre d'abord campagne dans la partie Ouest, à savoir le Bas-Congo et le Bandundu ». Mais aussi, dans le centre du pays avec les deux Kasaï, ajoute Le Potentiel avant d'estimer que Kabila et Bemba sur le terrain, est un fait « indéniable que la campagne électorale est en train de prendre une tournure décisive ».

Reste que le temps étant très court, « les deux candidats ne battront pas campagne comme ils l'ont fait lors du premier tour », renseigne encore cette publication. Et, Le Potentiel de croire qu'ils ont certainement arrêté « une nouvelle stratégie pour impliquer plusieurs de leurs collaborateurs afin qu'ils tiennent le même discours de séduction, de concorde et d'union là où ils ne pourront s'y rendre ».

Pour l'heure, c'est l'Alliance pour la Majorité Présidentielle, AMP, qui « condamne tout acte de violence » pendant cette campagne électorale rapporte L'Observateur.

Editorialisant sur ce sujet, Le Potentiel estime « qu'on ne peut vouloir une chose et son contraire ». Et, ce quotidien d'expliquer notamment qu'on ne peut pas « se porter candidat pour amener le peuple congolais au bonheur, et entre-temps, fermer les yeux devant des actes des extrémistes pour assassiner ce même peuple congolais après l'avoir maintenu en otage ».

C'est pourquoi les candidats Kabila et Bemba doivent « s'opposer concrètement à toute forme de violence », juge Le Potentiel, avant de prévenir que dans le cas contraire, « ils seront tenus pour responsables face à tout dérapage significatif qui conduirait à l'échec du processus électoral qui, pourtant, doit ouvrir la porte à une nouvelle ère prometteuse et porteuse d'espoir ».

D'ailleurs « à quoi servirait une victoire, même éclatante, si elle est entachée de sang ? », s'interroge Le Potentiel en guise de conclusion.

Dans tous les cas et selon L'Observateur, « l'AMP souhaite voir à l'issue des élections un gagnant et un perdant élégants », en citant Olivier Kamitatu, porte-parole de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle.

Par ailleurs, informe toujours cette publication, l'Alliance pour la Majorité Présidentielle est « d'accord avec la mise en place d'un cadre légal portant statut de l'opposition ». Mais, cela, fait savoir L'Observateur, « ne devra en aucune façon faire l'objet d'une négociation particulière entre les deux candidats...mais plutôt relever de l'initiative parlementaire », en relayant d'autres propos du porte-parole de l'AMP.

Sur le terrain de la campagne électorale, c'est Joseph Kabila [qui] boude l'hélicoptère de la MONUC, tandis que Jean-Pierre Bemba l'accepte, indique en principale manchette Le Palmarès. A en croire ce journal, « Kabila juge cette cession inopportune...parce qu'il n'en manque pas ».

La Mission des Nations Unies en RD Congo, MONUC avait mis à la disposition des deux candidats pour le second tour de la présidentielle, deux de ses hélicoptères pour battre campagne, rappelle La Tempête des Tropiques.

Pour terminer et toujours en rapport avec le second tour du scrutin présidentiel, la Force Européenne en RD Congo, EUFOR, va bénéficier de « 200 soldats supplémentaires », rapporte La Tempête des Tropiques. Ces renforts ne signifient pas que « l'Eufor dispose de renseignements particuliers sur une quelconque menace... », précise ce journal, citant le Lieutenant-Colonel Thierry Fulsalba, porte-parole de l'Eufor. Plus exactement, éclaire La Tempête des Tropiques, il s'agit « d'une mesure de précaution destinée à parer à toute éventualité ».