Revue de Presse MONUC-20 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-20 fevrier 2006

Ce lundi 20 février 2006, la presse parue à Kinshasa fait de la promulgation de la nouvelle Constitution par le président Joseph Kabila, son principal sujet de une.

Comme annoncée, la cérémonie de promulgation de la nouvelle Constitution de la RD Congo adoptée par voie référendaire le 18 décembre 2005 a eu lieu. Samedi dernier, après la promulgation de la nouvelle Constitution, « le drapeau, les étandars des FARDC et de la police nationale ont changé », rapporte Le Palmarès. Véritablement, avec cette Constitution, la RDC « vient de franchir une étape déterminante dans sa marche vers la normalisation et la résolution de l'éternel problème de la légitimité des gouvernants », estime L'Observateur, citant le Président Joseph Kabila. En clair, la transition « avec son cortège des malheurs et des contradictoires repose bel et bien désormais sur son lit de mort. Même si son enterrement définitif n'interviendra que le 30 juin 2006...La transition elle-même a perdu les droits être conjuguée au présent », fait savoir L'Observateur dans un éditorial. En d'autres termes, « le temps du partage équitable et équilibré du pouvoir fait désormais partie du passé », déduit Forum des As.

Plus exactement, ce temps fera partie du passé après la fin de la transition. « En attendant qu'on en arrive là, nous continuons le partage des responsabilités suivant les règles prévues par l'Accord global et inclusif », précise Le Potentiel, reprenant des propos du secrétaire général du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). Toute chose signifiant que, malgré la promulgation de la Constitution, « Joseph Kabila est toujours lié par la Constitution de la transition », déduit La Référence Plus. Ce d'autant plus que « les institutions politiques de transition restent en fonctions jusqu'à l'installation effective des institutions correspondantes prévues par la présente constitution et exercent leurs attributions conformément à la Constitution de la transition », éclaire La Référence Plus.

Quoiqu'il en soit, en promulguant la Constitution, « Joseph Kabila a mis le cap sur les élections », estime Le Phare. Aussi, il revient désormais à « l'Assemblée nationale et au Sénat d'adopter la loi électorale et à la Commission électorale indépendante d'établir le calendrier électoral à tous les niveaux », indique Le Phare. Pas d'inquiétude : ce sera chose faite, car « les parlementaires adoptent aujourd'hui la loi électorale », rassure L'Observateur. Bien plus, « tout sera mis en œuvre afin de l'expédier rapidement pour ne pas dépasser les délais incompressibles prévus par l'Accord global et inclusif », renseigne Le Phare. Reste qu' « il faut un consensus national sur le calendrier électoral », conseille Le Potentiel, citant Apollinaire Malu Malu, président de la commission électorale indépendante.

Toutefois, quelque soit le calendrier électoral établi « il serait dramatique que celui-ci consacre la préeminance de l'élection présidentielle sur les législatives », prévient Le Potentiel, publiant une interview du président de l'Assemblée nationale. Pire, il serait même « dangereux de jouer à la précipitation dans l'organisation des échéances électorales à venir », averti Le Potentiel, dixit toujours Olivier Kamitatu. C'est que « les élections convoquées dans la précipitation inconsidérée, sur fond de tricherie à large spectre, ne garantie en rien la victoire truquée dont on semble s'assigner comme finalité. Il faudra faire proprement les choses...», préconise La Tempête de Tropiques dans un éditorial sous le titre « confusion ».