Revue de presse MONUC -20 septembre 2006

25 fév 2009

Revue de presse MONUC -20 septembre 2006

Ce mercredi 20 septembre 2006, les quotidiens parus dans la capitale congolaise font leurs gros titres avec le point de presse animé par le président de la Commission Electorale Indépendante, CEI et les violences survenues hier à Kinshasa.
Le président de la Commission Electorale Indépendante était face aux journalistes hier mardi 19 septembre. A cette occasion, rapporte L'Observateur, le numéro un de la CEI a annoncé que « le début de la campagne électorale pour le second tour de la présidentielle est fixé au 13 octobre 2006 ». D'une durée de quinze jours, précise ce quotidien, « celle-ci s'achève le 27 octobre ».

La Référence Plus, qui livre la même information, renchérit pour sa part que « sur les 41.000 kits reçus d'Afrique du Sud, plus de la moitié ont été distribués à travers le pays », en citant l'Abbé Malu Malu. Et ce journal de mentionner par ailleurs que « les candidats aux Provinciales disposeront de 30 jours, soit du 28 septembre à minuit au 27 octobre à minuit pour faire campagne », pour des élections prévues également le 29 octobre comme le second tour de la présidentielle.

Reste que et selon Le Phare, la campagne du deuxième tour de la présidentielle va se dérouler dans un « climat de suspicion réciproque permanent et de dialogue hypocrite entre les délégués du PPRD et ceux du MLC ». En effet, des coups tordus, posés à visages découverts cette fois ci, prévient ce quotidien, risquent « d'émailler la campagne du second tour de la présidentielle et la proclamation des résultats ».

C'est pourquoi, fait savoir Le Potentiel, depuis New-York, le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, appelle les deux candidats à la présidentielle « à trouver un accord au plus vite, sur les règles de conduite pour la campagne électorale et sur les garanties mutuelles de sécurité et de participation de la vie politique du pays après les élections ».

D'ici là et à Kinshasa, c'est « la commune de la Gombé [qui] a connu hier encore une ambiance de violence », informe Le Palmarès. Selon ce journal, « des jeunes gens ont brûlé des pneus au carrefour de la Poste sur le boulevard du 30 juin et au niveau du rond-point Forescom ». Ils attendaient par ces actes, explique Le Palmarès, « protester contre l'incendie de l'immeuble abritant les chaînes de Télévision Canal Congo, Canal Kin et Radio Liberté ». Et, cette publication d'ajouter que « les manifestants [qui] criaient au sabotage de ces chaînes appartenant à Jean-Pierre Bemba ont scandé des slogans hostiles à la communauté internationale et aux forces de l'ordre ».

Soulignant que le gros des manifestants était constitué par des « shegués » [enfants de la rue], Le Phare signale que « tout ce que faisaient les badaux se déroulait sous le regard presque indifférent des casques bleus de la MONUC en position de tirs dans leurs blindés ». Et, ce journal de croire que « les militaires de la paix ont peut être choisi de ne pas s'impliquer dans ce qui se passait, peut- être pour ne pas servir de boucs-émissaires en cas d'embrasement de la situation ».

Pour sa part, le Mouvement de Libération du Congo MLC, lui vient de réagir après l'incident qui a détruit les installations des chaînes de télévisions Canal Congo Télévision et Canal Kin Télévision, indique Le Palmarès. D'après ce journal, dans un communiqué signé de Thomas Luhaka, secrétaire exécutif de ce parti, « les première informations poussent à croire qu'il s'agit d'un acte criminel perpétré par des personnes qui n'acceptent pas la contradiction politique et la libre expression des opinions ».

A la vérité, estime Le Phare, en citant un autre communiqué, celui ci du Regroupement des Nationalistes Congolais, RENACO, on « veut réduire Jean-Pierre Bemba au silence...pour ne pas battre campagne dans les conditions idéales ».

Si le MLC et le RENACO ont réagi à l'incident qui a emporté les installations de ses chaînes de télévision, Jean-Pierre Bemba, lui continue à « garder un silence inquiétant », fait remarquer La Tempête des Tropiques. Rappelant que bien avant la destruction des installations des chaînes CCTV et Canal Kin, « sa résidence avait brûlé, son hélicoptère émietté, son médecin privé enlevé par des hommes en armes... », ce quotidien signale que « ce silence hors du commun du numéro un du MLC...sur tous ces événements commence maintenant à faire peur qu'apaiser les esprits ». D'autant plus que note La Tempête des Tropiques, « tout au long de la transition, Bemba a répondu coup sur coup aux provocations de tous ordres ».