Revue de presse MONUC-21 fevrier 2007

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-21 fevrier 2007

Les sujets sont divers à la une de la presse parue ce mercredi 21 février 2007 à Kinshasa. Chaque quotidien y allant de son actualité et de sa principale manchette.
Après avoir remis le programme de gouvernement samedi dernier au président de l'Assemblée nationale, c'est « demain qu'Antoine Gizenga se présentera devant les députés pour le défendre... » annonce Le Palmarès.

Un programme de gouvernement avec comme principales priorités « la consolidation de la paix et de la nation, la construction de l'Etat et la restauration de son autorité, la relance de l'économie, la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, la restauration de la famille et des valeurs morales » , croit savoir Le Phare.

En plus et poursuit ce journal d' « un plan d'urgence de 100 jours en vue de lancer à l'intention des partenaires extérieurs des signaux clairs sur la détermination du gouvernement ».

Malgré tout et prévient La Référence Plus, demain « les députés vont cuisiner Gizenga », sur « l'affaire du ministre fantôme Kasongo Ilunga[qui] entame la crédibilité du gouvernement... ». Et pour cause, « un ministre de la République ne doit pas être passé pour disparu sans laisser des traces et sans qu'une enquête sérieuse ne soit entreprise » estime ce quotidien.

Par conséquent préconise La Référence Plus, « un avis de recherche devrait être lancé par les services spéciaux et ceux de la primature afin de trouver cet homme que personne à l'UNAFEC ne connaît, ni jamais vu à l'œuvre au sein du parti ».

Pour l'heure et ailleurs, mais toujours au chapitre politique, c'est Muanda ne Nsemi, chef du mouvement politico spirituel, Bundu dia Kongo qui « rejette la procédure utilisée par la Haute Cour pour trancher l'affaire sur l'élection du gouverneur de province du Bas-Congo, et demande au chef de l'Etat d'arbitrer cette affaire », informe L'Avenir.

Incontestablement, « c'est une preuve de plus que le leader de Bundu dia Kongo ignore les lois... et la preuve que ce mouvement n'a rien de républicain », estime ce journal, révélant qu' « il n'est pas seul dans cette démarche ». « Avec lui, il y a le Mlc », affirme L'Avenir.

D'ailleurs et à en croire ce quotidien « ...quand le Mlc s'enrhume, Bundu dia Kongo tousse. Il en est de même lorsque Bundu dia Kongo s'enrhume, le Mlc à son tour se met à tousser ». On pense même, conclut L'Avenir qu'il y a « parfaite identité de vues entre les deux mouvements ».

Sur un tout autre registre, ce sont « treize militaires, dont le commandant du bataillon d'intervention de la 1ère brigade intégrée des FARDC en Ituri ont été condamnés lundi 19 février 2007 à la servitude pénale à perpétuité pour crimes de guerre commis à Bavi », rapporte Le Potentiel.

Reste que et estime ce journal, « au-delà de ces jugements qui sanctionnent des effets, c'est aux causes – parmi lesquelles l'absence de discipline - que la hiérarchie militaire et le gouvernement devraient s'attaquer en priorité ». En effet, « la discipline, mère des armées, doit être restaurée au sein de l'armée et de la police nationale », soutien Le Potentiel, soulignant toutefois que « la réalisation de cet objectif dépend de la conjonction de plusieurs paramètres, dont la maîtrise des effectifs et un meilleur contrôle de leurs mouvements ».

Tenez, par exemple et illustre cette publication « les camps militaires - à réhabiliter dans leur ensemble, installés principalement dans les agglomérations urbaines et en nombre réduit - ne sont pas à même de satisfaire aux besoins réels du moment ».

Résultat : « une surpopulation qui amène naturellement des milliers de militaires et même des officiers à déserter les camps pour aller s'installer à la cité, parmi les populations civiles... échappant ainsi au contrôle quotidien de leurs supérieurs », conclut Le Potentiel.

Par ailleurs et au volet économique, ce même quotidien fait savoir que « les finances publiques accusent un déficit effroyable ». Pour les seuls mois de janvier et février, détaille Le Potentiel, publication, « le compte général du Trésor a enregistré un déficit de 26 milliards de Fc, équivalant à plus de 47 millions Usd ».

La raison ? « des ministres sortants du gouvernement se seraient tapés d'importantes indemnités de sortie, des sommes colossales d'argent seraient sorties de la Banque centrale pour le compte de certains fournisseurs de l'Etat », renseigne Le Potentiel. Autrement dit, « les expéditeurs des affaires courantes du pouvoir 1+4 se seraient donc servis à la source, laissant les finances de l'Etat dans une situation désastreuse », souligne cette publication.