Revue de Presse MONUC-23 fevrier 2006

24 fév 2009

Revue de Presse MONUC-23 fevrier 2006

Le processus électoral en cours en RDC marqué en début de cette semaine par l'adoption de la loi électorale, est le sujet majeur de la presse parue ce jeudi 23 février 2006 à Kinshasa.
Mardi dernier, le projet de loi électorale a été adopté par les parlementaires. Mais, l'affaire fut loin d'être facile. En effet, cette adoption a été « longuement discutée par les députés et sénateurs, car des divergences d'ordre politique ont plusieurs fois été à la base de suspensions de travaux, comme des désaccords sur les quotas attribués aux provinces », rappelle La Tempête des Tropiques. Résultat : la loi portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales a « vu le jour avec ses contradictions », fait savoir La Tempête des Tropiques. Et c'est en toute logique qu'après l'adoption de la loi électorale on a « assisté à une certaine agitation dans quelques états majors politiques, notamment en rapport avec le découpage des circonscriptions électorales », informe L'Observateur, éditorialisant sur le sujet sous le titre « de l'agitation dans l'air ». Pour preuve, le « RCD a proféré des menaces sur le processus pour n'avoir pas obtenu gain de cause dans la reconnaissance des localités de Minenbwe, Bunyakiri et Kasha comme circonscriptions électorales dans le Kivu », illustre Le Potentiel.

Malgré tout, la loi électorale qui vient d'être adoptée comporte « un certain nombre de principes directeurs pour une bonne tenue, un déroulement normal des scrutins électoraux », estime Le Potentiel. Mieux, recelant « des enjeux majeurs », il est nécessaire donc de « la vulgariser suffisamment pour que le peuple sache à quoi s'en tenir et ce qu'il doit faire pour user de son droit inaliénable à la liberté de l'élection, seule voie classique qui fonde tout pouvoir », conseille cette publication.

Entendant cette vulgarisation, le calendrier électoral définitif est des plus attendus. Mais déjà mardi dernier face aux parlementaires, la Commission électorale indépendante, a présenté un chronogramme. Dans celui-ci, la CEI « déclare vouloir commencer les scrutins le 18 juin prochain et les termienr avant le 30 juin 2006...or cette date est prévue par le même chronogramme pour l'investiture du nouveau chef de l'Etat élu », mentionne Le Potentiel. Alors question : « comment en 12 jours, la CEI peut elle en amont organiser divers scrutins et remplir certaines tâches, notamment les dépouillements, la proclamation des résultats provisoires... », s'interroge Le Potentiel.
De toutes les façons, quoiqu'il advienne, la nouvelle Constitution stipule « en son article 222 que les institutions actuelles restent en place jusqu'à l'installation de celles issues des élections », prévient L'Avenir.

A toutes fins utiles, mardi dernier, c'était juste « un chronogramme, une espèce de répétition générale tout juste pour montrer aux parlementaires en particulier et au peuple congolais en général les contraintes qu'il faut affronter pour organiser les élections dans le délais, c'est-à-dire avant le 30 juin 2006 », qu'a proposé la CEI, précise L'Avenir. Reste tout de même qu'il serait intéressant que « la classe politique négocie bien le virage du 30 juin 2006 dont le dépassement est inévitable », préconise Le Potentiel.

Ailleurs, sur le champ militaire, pendant ce temps, « la Monuc rappelle qu'elle n'épargnera aucun effort pour aider les autorités congolaises pour mettre hors d'état de nuire le général Nkunda et sa bande », indique Le Phare. A cet effet, une « mise en commun des moyens », a été déjà arrêtée, renseigne La Tempête des Tropiques.

Toujours, à l'Est, « des échanges de tirs entre des soldats du bureau de renseignements militaires, des éléments détachés à la garde du gouverneur du Nord Kivu et de l'état major de la région militaire, ont fait trois morts », informe Le Palmarès.