Revue de presse MONUC-23 mai 2007

25 fév 2009

Revue de presse MONUC-23 mai 2007

L'annonce de l'ouverture par la Cour pénale internationale d'une enquête sur les crimes commis en République centrafricaine de 2002 à 2003 est le sujet de une des quotidiens parus ce jour à Kinshasa.
Depuis hier et informe L'Avenir, la Cour pénale internationale a décidé d'ouvrir « une enquête sur les événements d'Octobre 2002 à Mars 2003 en République centrafricaine ». Pour l'heure, celle-ci « ne vise personne en particulier », précise Le Potentiel.

Toutefois, la période 2002-2003 et fait remarquer Le Potentiel, « coïncide avec celle qui a marqué l'intervention des éléments armés du MLC invités par l'ancien président Ange Félix Patassé pour contrer les ex-rebelles de l'actuel président centrafricain François Bozize ».

C'est pourquoi, « il ne fait aucun doute que l'ancien vice président congolais est le principal suspect et qu'il sera traduit devant la CPI comme Thomas Lubanga », estime L'Avenir.

En clair, et juge Le Potentiel, «... Il y a donc des risques que la carrière politique de Jean-Pierre Bemba soit compromise ». Et, même «... définitivement compromise », insiste L'Avenir.

D'ici là, depuis le Portugal, l'ancien vice-président « nie toute responsabilité dans les crimes commis entre 2002 et 2003 en République centrafricaine », fait savoir Le Palmarès. Et, sa « responsabilité totalement dégagée dans cette affaire », ajoute Le Potentiel.

Ce d'autant qu'il « n'était pas en Centrafrique quand se commettait les crimes », explique Le Palmarès, citant Jean-Pierre Bemba.

En d'autres termes « s'il y a responsabilités, c'est à verser au compte de ses troupes qui devront subir la rigueur de la loi », déduit Le Palmarès.

C'est-à-dire et ajoute Le Potentiel « poursuivis et condamnés par la Cour pénale internationale ».

Reste que cette Cour pénale internationale doit « pousser sa logique jusqu'au bout... », estime Le Potentiel.

C'est que « des actes de violence de cruauté inégale ont été également commis dans la région des Grands Lacs, particulièrement au Kivu et en Ituri... », indique Le Potentiel, observant que « de nombreux seigneurs de guerre ne sont pas inquiétés et certains mandats d'arrêt que l'on aurait émis, n'ont été que les effets de simple annonce ».

D'autre part, « la Cour pénale internationale a tendance à sérier les coupables...ressortissants essentiellement des pays dits pauvres », constate Le Potentiel.

Pourtant, « les massacres des populations civiles sont légion à travers la planète, du Moyen orient, où des civils sont tués à intervalles réguliers par dizaines en Irak et en Afghanistan », souligne Le Potentiel, parlant de « justice à la carte ».