En ce vendredi 23 novembre 2007, les quotidiens parus à Kinshasa font de larges commentaires des déclarations des généraux Babacar Gaye et Dieudonné Kayembe à Goma.

Depuis mercredi et rapporte Le Palmarès, « les Fardc et la Monuc ont décidé de lancer des opérations contre les militaires restés fidèles au général dissident Laurent N'Kunda ».

Pour ce faire, « un plan pour l'usage de la force...est en cours de préparation », informe Le Potentiel.

En clair et prévient L'Avenir, ce sera « ...la guerre totale des Fardc et de la Monuc contre les Nkundistes... ».

Reste que c'est «... une guerre de trop imposée aux Congolais vivant l'ère démocratique...avec de terribles effets boomerangs sur ses commanditaires, sous-traitants et exécutants », estime L'Avenir.

Surtout que et fait savoir L'Avenir « la Monuc s'engage à prendre une part active à cette guerre ».

Désormais, reste à savoir « comment et avec quel degré d'engagement ? », s'interroge L'Avenir, notant que « c'est un sujet sur lequel les Congolais sont dubitatifs ».

D'ailleurs et fait remarquer L'Avenir « le commandant de la force de la Monuc, le général Babacar Gaye, a exprimé l'engagement de la Monuc, non sans un goût amer... ».

Quoiqu'il en soit « l'heure de vérité a sonné pour la Monuc et les Fardc », estime Le Phare.

Ce d'autant plus que et rapporte Le Phare que « les Congolais sont fatigués des communiqués invitant le gouvernement congolais au règlement pacifique de la crise politico militaire créée par Nkunda... ».

Des Congolais qui, « se demandent pourquoi la Monuc a attendu le pourrissement de la situation avant d'appliquer les dispositions du fameux chapitre 7 », rapporte Le Phare.

Mais, comme et enseigne Le Phare, « mieux vaut tard que jamais...des millions de Congolais vont sans cesse tendre les oreilles du coté de Rutshuru, Saké, Goma... ».

Avec comme objectif, « ...chercher à savoir si la promesse de traque contre Nkunda et ses hommes n'est pas une distraction de la part de la Monuc... », indique Le Phare.

Tout compte fait et juge Le Phare, « le nouveau challenge de la sécurité dans la partie Est de la RDC dans lequel vient de s'engager la MONUC est crucial ».

En effet, elle « a, cette fois l'opportunité de mettre fin aux critiques qui l'assaillent, ce qui constitue un vrai paradoxe pour une structure venue redonner espoir aux Congolais », conclut Le Phare.